MASCARA : L’artisanat sombre dans l’oubli

MASCARA : L’artisanat  sombre  dans l’oubli - Algérie
En prévision de la journée nationale de l’artisan ou de l’artisanat, les chambres de l’artisanat avec le concours de certaines Associations organisent une semaine Nationale de l’artisanat qui vient d’être ouverte du 3 au 9 novembre 2019. Cette semaine, au  niveau de la wilaya de Mascara a vu  la participation des artisans venus d’Alger-Tizi Ouzou- Ghardaia, mais aucun artisan de la wilaya.  Certains ont juste tenu compagnie aux invités. Si les artisans que nous avons approchés reprochent aux responsables du secteur de favoriser les uns aux autres, la mauvaise prise en charge, de même pour les associations chargées de l’organisation qui font le choix à la tête des artisans, les responsables de leur coté reprochent aux artisans de bouder la semaine. Mais selon les slogans du Ministre, La semaine Nationale de l’artisanat est destinée à révéler l’apport très important des entreprises de l’artisanat à la création de richesses et d’emploi pour garantir la qualité de vie de nos artisans.  Si Mohamed artisan dans l’habit traditionnel disait «  Comme on le sait, la région de Mascara est très connue pour son artisanat, mais avec le temps, cet artisanat a disparu du circuit, faute du désintéressement affiché à tous les niveaux, y compris par le secteur. On peut citer des cas, par exemple les couturiers des Djellabas, ce genre on l’appelle « Bourcheman » langage local, tout se faisait à la main et avec les  fils de soie,  les artisans du bronze, les tanniers, les tisserands, tout ce beau monde a disparu du circuit et  nous voilà que l’on tourne autour du pot ». La politique de l’Etat, c’est comment découvrir le secteur de l’artisanat de manière concrète, se plonger dans la pensée quotidienne de l’artisan et voir ses échanges avec l’artisan, l’apprenti, le citoyen et le salarié, pas faire de la figuration pour faire survivre le métier. Durant des journées pareilles on devrait  découvrir les problématiques de l’artisanat, cette semaine pouvait également offrir la possibilité de se mettre dans la peau d’un créateur. On se pose la question, disait, Si Habib « est-ce qu’on a la capacité du savoir faire de notre artisan et le taux de sa participation à la richesse de l’économie Nationale et l’offre des talents de ces artisans pour les jeunes du présent et du futur ? Pourtant la journée du 9 novembre est considéré comme une journée Nationale de l’artisan pour mettre en évidence le rôle important du secteur, en termes de performance économique dans la création d’emplois et de valeur ajoutée et également une contribution de l’artisan aux besoins en fourniture de produits et de prestations aux divers services. De même, que la créativité au sein du secteur. Les artisans doivent assurer la stabilité de leurs métiers et la cohésion des familles qui doivent assurer la transmission du métier de père en fils. Ce qui se passe aujourd’hui durant cette semaine, ne concorde point avec ce qui se dit, le langage politique et l’action sur le terrain sont en totale contradiction. Peut-on réellement compter sur la contribution à la préservation du patrimoine multiculturel hérité des temps anciens et préserver la spécificité culturelle de l’identité Algérienne au niveau National et continental ? Les spécialistes du secteur  doivent assurer la recherche scientifique afin d’enrichir la mémoire du secteur, constituer une base de données scientifiques pour consolider le secteur et préserver sa mobilité. Pour sortir de l’oubli, on a décrié une journée Nationale de l’artisanat, Mais est-ce disait, Farida « avons-nous pensé à la dimension éducative de nos métiers et l’empreinte identitaire que nous ont laissés nos ancêtres au niveau de la conscience, et les gestes hérités d’eux ? Il est grand temps que l’Algérie conjugue modernité avec authenticité sans oublier de se rapprocher plus de la Technologie et le modernisme. Nos montagnes, campagnes et villages demeurent toujours les gardiens du temple en matière d’artisanat. En effet, les maitres artisans sont dans l’Algérie profond et c’est auprès d’eux qu’il faut se rendre pour connaitre les matières à préserver et les personnes à faire remplacer en fonction de leurs âges. Les jeunes d’aujourd’hui arrivent à assimiler si on leur assure un avenir promoteur, ces derniers ont droit à  une couverture sociale et un revenu décent. Alors approchons-nous d’eux.          

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