Maroc: la politique gouvernementale à l’origine de la cherté de la vie décriée

Maroc: la politique gouvernementale à l'origine de la cherté de la vie décriée

RABAT – Plusieurs voix s’élèvent au Maroc pour mettre en garde contre une situation sociale désastreuse causée par une politique gouvernementale défaillante, à l’origine de la cherté de la vie et de la perte de la souveraineté alimentaire du royaume.

Le mécontentement du citoyen marocain à l’égard de la situation socio-économique est exacerbé par les lobbies monopolistiques ayant contribué de manière significative à l’envolée des prix des produits de première nécessité ainsi que par l’indifférence du gouvernement vis-à-vis de la crise des consommateurs et agriculteurs, causée par les spéculateurs et intermédiaires.

Dans ce contexte, l’Union marocaine du travail (UMT) a critiqué mardi, lors d’une séance de questions orales hebdomadaires à la Chambre des conseillers (chambre haute du Parlement), l’inefficacité des mesures prises par le gouvernement pour remédier à la cherté de la vie, mettant l’accent sur l’échec de la politique agricole d’exportation et son incapacité à assurer la sécurité alimentaire et la disponibilité des produits alimentaires à des prix abordables.

La centrale syndicale marocaine a, en outre, condamné le fait que le gouvernement cède devant « les ordres des institutions financières et monétaires internationales » et « sa décision de ne pas baisser les impôts pour faire face à l’inflation et à l’envolée des prix », appelant à mettre en place des mécanismes durables de protection du pouvoir d’achat, y compris la révision du régime fiscal ainsi que la réduction du prix du carburant et son plafonnement.

Evoquant la situation sociale dans le royaume, le président de la Fédération marocaine du droit du consommateur (FMDC), Azza El-Kharrati a, quant à lui, expliqué que le marché marocain était hors de contrôle à cause notamment de l’absence d’une institution soucieuse de la protection du consommateur.

Il a également mis en garde contre les nombreux aspects négatifs de la politique agricole marocaine qui ont conduit à la situation actuelle, où la souveraineté alimentaire est loin d’être assurée, expliquant que le Royaume ne produit rien, y compris les légumes dont les semences sont importées par le Maroc qui fournit de l’eau et de la main-d’œuvre avant d’être forcé à exporter ces produits.

De son côté, le Parti du progrès et du socialisme a exhorté le gouvernement à protéger la sécurité alimentaire du Maroc et demander des comptes aux spéculateurs, tandis que le mouvement Al Adl Wal Ihsane a dressé un tableau noir de la situation au Maroc, marquée par des taux d’inflation élevés et une hausse des prix ayant décimé le pouvoir d’achat de la grande majorité des familles marocaines.

Par ailleurs, de nombreux internautes ont joint leur parole à ce mouvement de protestation en lançant sur les réseaux sociaux le hashtag « Non à l’envolée des prix au Maroc ».

Sur ces réseaux pullulent des messages dénonçant la hausse des prix sur fond d’absence de mesures urgentes pour freiner cette tendance et réduire ses répercussions négatives sur le quotidien des familles marocaines.

Cette campagne de dénonciation a, entre autres, tenu le gouvernement Akhannouch pour responsable de l’ébullition du front social, pointant l’absence de contrôle des prix et de la protection du pouvoir d’achat des citoyens.

 

 

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