Maroc: des villes se soulèvent contre la hausse des prix et « la politique d’appauvrissement »

RABAT- Des villes marocaines ont été le théâtre, tout au long de cette semaine, à des manifestations et marches initiées par des organisations locales pour dénoncer la détérioration des conditions sociales des Marocains, et réclamer la fin de « la politique d’appauvrissement » menée par le régime.

Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre de chaque année, un premier rendez-vous a été donné par un groupe d’organisations juridiques, syndicales ou politiques dans la ville d’Azrou. Il s’agit d’antennes locales de l’Association marocaine des droits de l’Homme, du Front social marocain, de la Confédération démocratique du travail, du parti « Nahdj Dimokrati » (« Voie démocratique ») et autres.

Les revendications des manifestants se sont concentrées sur la dénonciation des politiques menées par le gouvernement, qui ont conduit à la détérioration des conditions sociales et à la paupérisation du peuple à cause de la hausse des prix touchant un certain nombre de produits de première nécessité, ainsi que la hausse importante des prix du carburant.

Les participants ont brandi des slogans appelant le gouvernement à revoir sa politique, à garantir le droit d’expression, et à respecter les lois et chartes internationales relatives aux droits et libertés.

Les contestataires ont dénoncé en outre le silence du gouvernement face aux revendications populaires, sans se soucier du faible pouvoir d’achat.

Cette situation est devenue intenable pour l’ensemble des citoyens, en particulier ceux qui ont un salaire faible ou ceux qui n’en ont pas du tout, selon les organisations.

Autour de ce marasme social, se greffe le non-paiement des salaires, la hausse du taux de chômage et une inflation galopante.

Une fois de plus, le gouvernement marocain est pointé du doigt comme principal responsable de la faiblesse croissante des services, notamment dans les secteurs de la santé et l’éducation.

Quant à la ville de Meknès, ses habitants se sont élevés contre les conditions de vie à travers l’organisation d’une manifestation.

Cette action de protestation intervient, selon le communiqué du Front social Marocain, suite à la persistance du Makhzen dans ses « politiques d’appauvrissement et l’incapacité du gouvernement à interagir avec les revendications du peuple ».

Les manifestants ont entonné des slogans appelant au « départ du gouvernement ».

Selon Omar Rachidi, vice-président de l’Association marocaine des droits de l’homme à Meknès, « le taux de pauvreté au Maroc augmente, et ce n’est pas en raison de la conjoncture internationale actuelle, comme on dit, mais en raison des politiques menées par le gouvernement et ses choix ».

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