Maoussim Sidi El Hasni d’Oran: un rendez vous religieux attirant des milliers de personnes chaque année

Maoussim Sidi El Hasni d’Oran: un rendez vous religieux attirant des milliers de personnes chaque année

ORAN – Le Maoussim religieux (Ouaâda) de Sidi El Hasni a pris fin, samedi soir à Oran, après trois jours de Dhikr et de récitation du Saint Coran, en présence de cheikhs, de représentants de plusieurs zaouïas et des milliers de disciples (Mouridine) venus de différentes wilayas du pays.s

Cette manifestation religieuse et sociale, organisée par la confrérie (Tariqa) « Taïbia Touhamia » a permis la lecture du Saint Coran dans son intégralité et sans interruption, du début de la prière d’El-Asr du premier jour jusqu’à l’aube du deuxième jour, avec la participation de plus de 400 récitants du Saint Coran des écoles coraniques relevant de la Tariqa Taïbia de différentes wilayas du pays.

Un prêche a été également animé, à cette occasion, par Cheikh Moulay Hadj, disciple du défunt Cheikh Mohamed Belkebir, dans lequel il a évoqué les valeurs spirituelles et nationales prônées par les confréries soufies en Algérie, dont celle de la Tariqa Taïbia Touhamia.

Les délégations de confréries soufies algériennes invitées à cette manifestation ont récité des « madih » soufis et le troisième jour de cette manifestation a été clôturé par des récitations collectives du Saint Coran et le renouvellement de la couverture du mausolée du saint patron Sidi El Hasni.

La célébration du Maoussim religieux de Sidi El Hasni, à Oran cette année, s’est distinguée, selon le Cheikh de la Tariqa Taïbia Touhamia, Cheikh Moulay Hassan Cherif El Ouazzani, par « la tentative de revenir à la bonne voie pour célébrer cette Ouaâda, en s’éloignant du caractère folklorique qui a caractérisé, parfois, cette occasion, qui a pris une autre voie loin de la dévotion, et en évitant certains comportements individuels disgracieux, qui dénaturaient ce rendez-vous annuel soufi ».

Cet événement religieux et social, selon Cheikh Moulay Hassan Cherif El-Ouazzani, remonte à plus de 5 siècles et « depuis sa création, il a été l’occasion d’un renouveau religieux à travers le Dhikr et la lecture du Coran ».

Ce fut aussi l’occasion d’étudier un ensemble de questions religieuses et jurisprudentielles entre savants et cheikhs, et une opportunité de convergence sociale et de réconciliation, ainsi que de partage de nourriture entre les citoyens aisés du peuple et les démunis, dans une atmosphère de solidarité et de fraternité, ce que recherchent, en fait, les trois fils de Cheikh Sidi Abdallah, fils de Sidi El Hasni, pour continuer à travailler dans ce sens et purifier ce Maoussim des impuretés qui l’ont entachées.

Les participants à ces rencontres, dont la plupart sont des professeurs d’université et des chercheurs de centres de recherche nationaux, ont abordé des sujets liés au soufisme, au rôle religieux et social des confréries soufies, à l’impact des technologies modernes de l’information et de la communication sur les jeunes, et la manière dont elles sont traitées par les zaouïas et d’autres sujets.

Des milliers de fidèles de divers wilayas du pays et des membres de la communauté nationale à l’étranger suivent la confrérie algérienne Taïbia Touhamia, basée à Oran, et sont répartis sur 59 branches, dans lesquelles le Saint Coran est mémorisé par environ 5.000 étudiants, dont la plupart sont des disciples voyageurs résidant dans les zaouïas.

Les disciples de la confrérie Taïbia Touhamia, selon Cheikh Moulay Hassan, sont répartis également dans un certain nombre de pays arabes et musulmans, et consultent le siège central sur toutes les grandes questions qui concernent les musulmans en général et les adeptes de la Tariqa, en particulier.

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