Manifestations du 11 Décembre: exposition de photos à Alger en commémoration de l’évènement

 

ALGER – Une exposition de photographies revisitant les manifestations du 11 Décembre 1960, une des stations phares de la lutte contre le colonialisme français, s’est ouverte lundi à Alger à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de cet évènement historique.

Organisée par le Centre national de documentation, de presse, d’images et d’information (CNDPI) et accueillie au Palais de la culture Moufdi Zakaria, l’exposition propose une centaine de photographies revisitant les manifestations populaires, organisées à Alger et à travers plusieurs villes du pays, pour revendiquer le droit à l’autodétermination.

Des photos en noir et blanc montrent des manifestants algériens descendus dans les rues d’Alger et arborant l’emblème national et des pancartes pour exprimer leur attachement à une « Algérie libre et indépendante ».

Les photos montrent également la férocité des forces d’occupation qui ont encerclé la capitale lors des ces manifestations populaires, réprimées dans le sang.

L’exposition propose, à ce propos, de revisiter des « souvenirs sinistres » des crimes commis par les forces d’occupation contre des Algériens notamment les enfants qui, eux aussi, n’ont pas été épargnés par l’atrocité du colonialisme.

Les souffrances subies aux enfants, mal-nourris et mal-soignés durant l’occupation, ont été rappelées à travers des clichés montrant les conditions « misérables » vécus par cette catégorie.

L’exposition passe en revue, d’autre part, les premiers essais nucléaires dans le Sahara algérien, effectués par la France coloniale à Reggane en 1960, ainsi que les installations du programme nucléaire français à Tanzrouft, au sud-est de Reggane à Adrar. Des coupures de presse des articles faisant écho de l’explosion de la première bombe atomique à Reggane, sont exposées pour rappeler ces sinistres essais qui ont provoqué de graves répercussions sur la vie humaine et l’environnement.

Les victimes des effets de la radioactivité, conséquence des essais nucléaires menés en févier 1960 à Reggane, sont également revisitées à travers des photos des habitants souffrant de malformations.

L’exposition revient également sur les conditions « difficiles » d’enseignement des enfants durant la guerre de libération nationale, à travers des images d’élèves en apprentissage en milieux dénués de commodités.

L’exposition se poursuit jusqu’à jeudi, simultanément, au Palais de la culture Moufdi Zakaria et à travers trois autres établissements culturels de la capitale.

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