Manifestations du 11 décembre 1960: un « tournant décisif  » dans le cours de la Guerre de libération nationale

ALGER – Les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un « tournant décisif » dans le cours de la Guerre de libération nationale, exprimant ainsi le rejet par le peuple algérien de toute option autre que l’indépendance totale de l’Algérie, a affirmé le moudjahid Salah Goudjil, président du Conseil de la nation.

« Les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un tournant décisif dans le cours de la Guerre de libération nationale en ce sens qu’elles ont exprimé le rejet sans appel, par le peuple algérien, de toute option autre que l’indépendance totale de l’Algérie et contribué à l’internationalisation et la médiatisation de la cause algérienne », a écrit M. Goudjil dans une contribution publiée lundi dans les quotidien El Moudjahid.

Sous le titre « L’Algérie en marche vers de nouveaux horizons », M. Goudjil a expliqué dans sa contribution que ces manifestations « ont finalement mis en échec le projet de maintien de l’Algérie dans le giron colonial et permis un large soutien à la cause algérienne au niveau mondial », soulignant que sur le plan diplomatique, ces manifestations, par leur retentissement international, « ont conforté les positions du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en tant que représentant légitime du peuple algérien dans les négociations pour l’indépendance qui se profilait ».

Enchainant sur l’Algérie nouvelle qui allie légitimité historique et sauvegarde de la mémoire, il a relevé que « la question de la mémoire a aussi figuré en bonne place parmi les 54 engagements du programme électoral du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

« La question de la mémoire a été au centre des préoccupations du Président Abdelmadjid Tebboune le long de ces quatre années de son investiture à la tête de la magistrature suprême du pays, raisons pour lesquelles, il est de notre devoir de saluer toutes les décisions prises par le Président de la République en rapport avec la mémoire, plus particulièrement en déclarant le 8 mai comme étant la Journée nationale de la mémoire en l’honneur à nos martyrs, afin de rappeler à jamais leurs sacrifices ».

Saluant hautement le rapatriement en 2020 des ossements des valeureux chouhadas résistants, l’institution en 2021 d’une minute de silence le 17 octobre de chaque année à travers le territoire national ainsi que la création d’une chaîne de télévision consacrée essentiellement à la mémoire, M. Goudjil a ajouté que « dans le but de renforcer la culture de la reconnaissance, le Président de la République a pris la décision d’instaurer le 4 août Journée nationale de l’Armée nationale populaire (ANP), en témoignage aux efforts fournis par celle-ci pour défendre avec ferveur le pays, et en raison de son apport remarquable à la construction nationale, à la préservation de l’unité nationale et à la défense de la souveraineté nationale ».

Il a également rappelé que la commémoration, en 2022, du 60e anniversaire de l’indépendance a été « un événement national de premier ordre, la capitale ayant été le théâtre d’une parade militaire impressionnante, la première depuis 33 ans ».

Evoquant le 12 décembre 2019 qu’il qualifie de « marche vers la légitimité démocratique », M. Goudjil a relevé qu’a cette date, l’Algérie « a vu arriver à sa tête un Président de la République élu démocratiquement », relevant « la disponibilité du Président, depuis son élection, à enraciner la pratique démocratique au sein de la société en valorisant la portée positive incarnée par le Hirak », ce qui l’a d’ailleurs encouragé à le qualifier de Hirak « authentique et béni ».        

M. Goudjil a, en outre, évoqué « le chantier politique » du Président de la République, qui a démarré avec la révision constitutionnelle, plébiscitée par le peuple en novembre 2020. Cela a été suivi par la mise en place des organes constitutionnels, à l’instar de la Cour constitutionnelle, le Conseil national économique, social et environnemental, l’Observatoire national de la société civile, le Conseil national de la jeunesse, ainsi que la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, a-t-il mentionné.

Au plan économique, M. Goudjil a tenu à rappeler la « détermination du Président de la République d’engager l’Algérie sur le voie de la relance économique du développement durable », soulignant que « le bilan des quatre dernières années a été marqué par la création d’une économie diversifiée, créatrices de richesses et d’emploi, en réduisant la dépendance de la nation aux hydrocarbures et aux importations, en plus des mesures d’encouragement destinées aux investisseurs ».

« En conclusion, ces quatre années ont été celles de la stabilité, du renouveau multidimensionnel et du redéploiement diplomatique par excellence », a-t-il souligné, précisant que « l’approche consensuelle du Président de la République s’est concrétisée notamment par l’élargissement des consultations sur la révision constitutionnelle et l’initiative de la main tendue comme vision stratégique et non pas une politique conjoncturelle et circonstancielle ».

Pour le président du Conseil de la nation, « les défis et enjeux qui s’imposent à notre pays me laissent croire sincèrement que la pérennisation de cette approche est plus que nécessaire et impérative, dès lors qu’elle incite toutes les forces vives de la Nation à s’unir pour constituer un front interne et la mise en place d’un authentique consensus national autour des questions majeures et intérêts suprêmes qui engagent l’avenir du pays ».

 

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