Manifestations du 11 décembre 1960 : un écho retentissant pour l’internationalisation de la question algérienne

Manifestations du 11 décembre 1960 : un écho retentissant pour l'internationalisation de la question algérienne

TIPASA- Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a affirmé, mercredi à Tipasa, que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient fortement contribué à l’internationalisation de la question algérienne pour l’autodétermination du peuple algérien qui luttait pour son indépendance.

S’exprimant lors d’une conférence à l’Ecole supérieure de la magistrature (ESM) à Koléa à l’occasion du 63e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, M. Goudjil a précisé que « l’écho de ces manifestations a été retentissant au niveau mondial, d’autant plus qu’elles coïncidaient avec les débats sur la question de l’autodétermination du peuple algérien au sein de l’ONU ».

Les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué « une étape importante dans la lutte du peuple algérien à travers laquelle il a démontré son attachement à sa liberté et mis à nu la barbarie du colonisateur français qui a mené une guerre d’extermination contre le peuple algérien pendant 132 ans d’occupation, dans une tentative de le dépouiller de son identité et de le remplacer par des colons européens », a-t-il soutenu.

Pour le président du Conseil de la nation, les médias avaient joué, « en dépit du black-out imposé à l’époque, un rôle crucial en vue de diffuser la véritable image des événements, notamment la couverture d’une télévision italienne qui a mis la France dans l’embarras aux niveaux européen et international, en rapportant avec professionnalisme l’ampleur de la répression des forces coloniales lors de ces manifestations considérées comme un référendum populaire témoignant de la détermination du peuple algérien à recouvrer sa liberté ».

M.Goudjil a évoqué, dans son allocution devant les élèves magistrats, l’histoire de la lutte du peuple algérien et l’ampleur du génocide qu’il a subi depuis que l’occupation a foulé la terre d’Algérie, soulignant que « le secret de la réussite de la Révolution algérienne réside dans l’unité des rangs, de la parole, des positions, en rejetant l’hégémonie et la division et en renonçant à toute identité ou idéologie politiques lors du déclenchement de la révolution pour rejoindre un front uni pour un seul objectif: arracher l’Indépendance ».

Abordant, à cette occasion, l’agression barbare que subit le peuple palestinien, depuis le 7 octobre dernier, M. Goudjil s’est interrogé sur les droits de l’Homme, les droits des enfants, des femmes et des personnes âgées dont les Etats occidentaux se vantent de prôner.

Tout en souhaitant l’unification des factions palestiniennes, le président du Conseil de la nation a estimé que « l’unité est une victoire en soi pour la cause et une défaite pour l’ennemi sioniste ».

Rappelant, à ce propos, l’initiative d’unification des rangs palestiniens lancée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, étant la seule voie menant vers la victoire, M. Goudjil a relevé que cette initiative incarnait les « principes immuables de l’Algérie en soutien aux peuples opprimés, des principes inspirés de la Révolution de Novembre, d’autant que le Président Tebboune a été parmi les premiers à exiger la poursuite des criminels sionistes devant les tribunaux internationaux ».

« La période actuelle marquée par les bouleversements survenus dans le monde exige davantage de vigilance, en vue d’assurer l’avenir des générations », a-t-il estimé, soulignant que l’Algérie nouvelle « avance à pas sûrs vers le progrès ».

Pour M. Goudjil, « l’Algérie nouvelle est sur le bonne voie, la Constitution de 2020 étant valable pour plusieurs générations d’Algériens, d’autant que le Président Tebboune a œuvré, depuis son accession au pouvoir, à renforcer le système juridique dans divers domaines et à donner à la justice la place qui lui sied », relevant que plus de 80 projets de loi ont été débattus et adoptés depuis 2020, dont plus de 20 projets de loi dans le secteur de la justice.

Il convient de noter que le ministre de la Justice, garde des Sceaux a honoré M. Goudjil qui a signé, de son côté, le registre d’or de l’Ecole qu’il a qualifiée de citadelle de formation judiciaire à même de renforcer les ressources humaines en magistrats appelés à relever le défi de la consécration du droit.

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