Lutte contre les cancers du poumon et de la prostate, un défi de santé publique

Des spécialistes en cancérologie ont affirmé, jeudi dernier à Alger, que la réduction des cas de cancer du poumon et de la prostate en Algérie, deux des cancers les plus fréquents chez les hommes, représente un « défi pour la santé publique ».

Cette déclaration a été faite lors d’une rencontre scientifique organisée autour des cancers du poumon et de la prostate, en collaboration avec l’association « El Amal » d’aide aux patients atteints de cancer.

À cet égard, le Pr. Sihem Braïkia, de la clinique des cancers du Centre Pierre et Marie Curie, a souligné que « la lutte contre le tabagisme, principal facteur de cancer du poumon, constitue un défi pour la santé publique en Algérie et dans le monde entier ».

Elle a ajouté qu’il était essentiel de « prévenir l’exposition aux facteurs de risque », de mettre en place des mesures préventives, d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur les dangers du tabagisme, d’aménager des espaces « sans tabac » et de développer des programmes scolaires, entre autres, pour aider à « cesser de fumer ».

Dans le même ordre d’idées, la spécialiste a fait part de ses préoccupations concernant l’usage de produits alternatifs à la nicotine, tels que le tabac chauffé ou sans fumée, produits pour lesquels l’Organisation mondiale de la santé a exprimé des doutes en raison de leurs risques potentiels pour la santé humaine.

D’autre part, le Pr. Leïla Laarou, de la clinique des maladies pulmonaires et thoraciques du même établissement hospitalier, a mis en garde contre « l’addiction à la cigarette électronique, y compris chez les non-fumeurs, ce qui pourrait constituer une porte d’entrée vers une dépendance au tabac ».

Elle a ajouté que « la lutte contre le cancer du poumon est un enjeu majeur pour la santé publique, nécessitant une coordination entre les spécialistes et les médecins généralistes dans le cadre de la prise en charge des patients ».

Enfin, la Dr. Asmae Oulâarbi, de la clinique des cancers du même centre hospitalo-universitaire, a évoqué « l’épidémiologie et les facteurs de risque du cancer de la prostate », soulignant que cette maladie représente « un problème de santé publique », en raison de l’augmentation du nombre de cas, qui avoisinent les 3800 nouveaux cas par an.