Lutte contre le Covid-19 à Aïn Defla : mise en garde contre la baisse de vigilance

Lutte contre le Covid-19 à Aïn Defla : mise en garde contre la baisse de vigilance - Algérie
Lutte contre le Covid-19 à Aïn Defla : mise en garde contre la baisse de vigilance

AIN DEFLA- Des professionnels de la santé à Aïn Defla ont mis en garde contre toute baisse de vigilance dans la prévention contre le nouveau coronavirus (Covid-19), appelant au respect scrupuleux des mesures barrières mises en place pour endiguer l’épidémie.

Tout en notant que le déconfinement sanitaire ne doit, en aucun cas, signifier que l’épidémie ne présente plus aucun danger, des médecins ont soutenu que l’adhésion des citoyens à la démarche édictée par les autorités sanitaires dans la lutte contre le redoutable virus est vitale pour casser la chaîne de contamination.

Pour le directeur de la Santé et de la Population (DSP) de Aïn Defla, Dr Hadj Sadok Zoheir, l’erreur consiste à croire que l’amélioration d’un certain nombre d’indicateurs épidémiologiques atteste d’une baisse de la virulence du virus.

« Certes, nous avons dépassé la période cruciale du tout début de la pandémie durant laquelle les médecins éprouvaient les pires difficultés à faire face au flux sans cesse grandissant des malades, mais il faut se rendre à l’évidence que le virus est là, aux aguets, prêt à passer à l’action pour peu que les conditions de son œuvre ravageuse soient propices », a-t-il averti.

Pour le DSP de Aïn Defla, lui-même victime du redoutable virus dont il est guéri après 23 jours de confinement au tout début de la pandémie, la dangerosité du Covid-19 réside dans le fait que les cas asymptomatiques sont légion, exacerbant de la sorte des risques de la contagion par des personnes porteuses du virus sans qu’elles ne le sachent.


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Il s’est dit, en outre, étonné que d’aucuns, notamment parmi les personnes dont le niveau d’instruction est faible, vont jusqu’à contester l’existence du virus même si la pandémie a ravi un être cher parmi les membres de leur famille, amis, voisins ou collègues de travail.

Lui emboîtant le pas, le directeur de l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Aïn Defla, Habbiche Bouabdellah, a mis l’accent sur la nécessité de se rendre vers la structure de santé la plus proche à la moindre suspicion afin, a-t-il dit, d’éviter la survenue de complications « très dangereuses » liées à des symptômes tels que la fièvre, la sensation de faiblesse, les courbatures ou la perte subite d’appétit.

Le directeur estime que la levée du confinement sanitaire ne doit, en aucun cas, servir de prétexte pour « verser dans les excès ». Il assure que « la balle est désormais dans le camp des citoyens ».

« Il est clair que la levée du confinement a quelque peu + libéré + certains citoyens qui, dans l’euphorie qui en a résulté, se sont laissés aller, transgressant les règles de prévention les plus élémentaires car estimant, à tort, que la + tempête + est passée « , a-t-il regretté.

 

Cohabiter avec le virus…l’inéluctable issue

 

Relevant qu’en l’absence d’un vaccin, la « cohabitation avec le virus » est devenue inévitable, le responsable du service des maladies infectieuses de l’hôpital Farès Yahia de Miliana, Khaled Azzizou, n’en a pas moins relevé l’importance de se conformer aux mesures barrières mises en place pour contenir l’épidémie.

« Il est légitime que les gens vaquent à leur occupations le plus normalement du monde, mais il est tout aussi nécessaire que la levée du confinement sanitaire imposé se fasse dans le strict respect des règles les plus élémentaires édictées par les autorités sanitaires en matière de prévention de la pandémie », a-t-il insisté.

Il a, à ce propos, rappelé l’importance de la distanciation physique et du port du masque buccal pour ne pas infecter (si l’on est porteur du virus) ou se faire infecter.

Pour Khaled Azzizou, la cohabitation avec le virus est nécessaire pour peu qu’un certain nombre de paramètres soient pris en ligne de compte, soulignant que la lutte contre le nouveau coronavirus doit faire l’objet d’une adhésion de la part de la société.

« Nous nous devons de cohabiter avec le Covid-19, c’est une nécessité, c’est un peu comme un diabétique auquel le médecin rappelle, à chaque fois, la nécessité de prendre ses médicaments et de faire attention à son régime alimentaire », a-t-il expliqué.


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S’attardant sur le masque buccal, Dr Fatima Dahmane, spécialiste en maladies infectieuses à l’EPH de Aïn Defla, a, pour sa part, mis en exergue son rôle dans la prévention du nouveau coronavirus.

« Le Covid-19 est, dans une large mesure, à transmission aérienne et il se transmet également par le toucher, il est absolument fondamental de porter une bavette pour diminuer le risque de contaminer son entourage immédiat », a-t-elle fait savoir.

Elle a expliqué, dans ce contexte, que le risque de contamination est de 5% seulement dans le cas où deux personnes portant le masque se côtoient, mais qu’il peut aller jusqu’à 70 % dans le cas où l’une d’entre elles ne porte pas de masque.

« La contamination peut être diminuée de 95 % même dans le cas où l’une de personnes se croisant est atteinte de Covid-19 », a-t-elle noté, soutenant que l’observation des règles de protection constitue une condition sine qua non de la réussite du déconfinement.

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