L’UE appelée à « condamner sans équivoque » les crimes de guerre à Ghaza

BRUXELLES – L’ONG Human Rights Watch a appelé l’UE et ses Etats membres à « condamner sans équivoque et publiquement » les crimes de guerre commis par l’entité sioniste, ainsi que les autres violations du droit international humanitaire (DIH) à Ghaza et en Cisjordanie, et à exhorter cette entité à « cesser de bloquer » l’acheminement de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne.

Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, au Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell et aux ministres des Affaires étrangères des Etats membres, l’organisation a invité l’UE à agir pour que l’entité sioniste « mette fin à toutes les attaques illégales contre les civils et les infrastructures à caractère civil, du personnel et des locaux humanitaires, des journalistes, des hôpitaux, des écoles et d’autres catégories protégées par le DIH ».

Dans cette lettre datée de mardi, l’ONG exige de l’entité sioniste de « mettre fin à tout abus, y compris la torture et autres traitements inhumains et dégradants, contre les détenus palestiniens », d' »accorder immédiatement au CICR et aux organismes humanitaires et de défense des droits de l’homme de l’ONU un accès sans restriction à tous les lieux de détention et garantir que les droits de tous les détenus soient pleinement respectés ».

Dénonçant l’utilisation de la faim comme arme de guerre par l’entité sioniste, l’organisation de défense des droits de l’homme appelle cette entité à « cesser de bloquer l’acheminement de l’aide humanitaire vitale à l’intérieur et dans toute la bande de Ghaza » et à « ouvrir d’urgence des points de passage terrestres supplémentaires, conformément aux décisions de la Cour international de justice (CIJ) et aux obligations du DIH en tant que puissance occupante ».

Parallèlement, l’ONG a plaidé pour la suspension des transferts d’armes et une révision de l’accord d’association UE- (entité sioniste) en vue, éventuellement, de le suspendre en tout ou en partie, pour faire pression de manière significative sur l’entité sioniste pour qu’elle mette un terme à ses crimes et respecter ses obligations en matière de DIH et de droits de l’homme.

Elle a plaidé, en outre, pour le renforcement du soutien politique et financier à l’UNRWA, au CICR et aux autres acteurs humanitaires qui continuent de fournir une aide vitale dans tout Ghaza et dans la région, « souvent au péril de leur vie ».

L’ONG a appelé, par ailleurs, l’UE à exprimer « sans équivoque » son soutien au rôle de la Cour pénale internationale (CPI) dans le cas de la Palestine et indiquer clairement que les Etats membres de l’UE respecteront les décisions de la Cour, notamment en remplissant leurs obligations d’arrestation des personnes recherchées par la CPI.

« Nous encourageons, une fois de plus, chaque Etat membre de l’UE à ne pas se cacher derrière un consensus et à soutenir les acteurs humanitaires », a conclu l’ONG.

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