L’occupant sioniste intensifie son agression contre les hôpitaux de Ghaza

L’occupant sioniste intensifie son agression contre les hôpitaux de Ghaza

ALGER- Pour la 38e journée consécutive, l’armée sioniste continue de mener une guerre dévastatrice contre la bande de Ghaza et d’y lancer des attaques meurtrières, notamment sur les hôpitaux, au moment où l’ONU annonce la fin imminente de ses opérations dans l’enclave palestinienne, laissant des milliers de déplacés dans l’horreur et la dévastation.

L’Agence de presse palestinienne WAFA a rapporté que les avions de guerre de l’occupant ont bombardé, lundi, les quartiers de l’ouest de la ville de Ghaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés, sans que les ambulances puissent les atteindre, en raison des chars de l’armée sioniste qui assiègent les quartiers et zones.

Pris au piège des attaques, les hôpitaux de Ghaza sont submergés et désormais « hors service », selon les autorités locales. Le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al-Qidra, qui se trouvait à l’hôpital Al-Chifa, a déclaré que 32 patients étaient décédés au cours des trois derniers jours, dont trois nouveau-nés, à cause du siège de l’hôpital et du manque d’électricité.

Outre Al-Chifa, la situation reste compliquée dans d’autres hôpitaux, selon Mohammed Zaqout, le directeur des hôpitaux de Ghaza. Des malades « sont dans la rue sans soins », a-t-il dit, après les « évacuations forcées » de deux hôpitaux pédiatriques, Al-Nasr et Al-Rantissi.

Par ailleurs, plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés suite à un bombardement de l’armée d’occupation sioniste qui a visé un immeuble résidentiel dans le quartier d’Al-Khoulafa, au centre du camp de réfugiés de Jabalia, dans la région nord de la bande de Ghaza.

Le territoire palestinien, où environ 1,6 des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre selon l’ONU, est soumis à un siège total imposé par l’occupation depuis le 9 octobre, privant la population d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments.

Face à cette situation insoutenable, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé lundi l’ONU et l’Union européenne (UE) à « larguer de l’aide » sur le territoire pour soutenir, un tant soit peu, les civils pris au piège de la guerre.

Le conflit a polarisé le monde, de nombreux pays et organisations affirmant que « rien ne justifiait » la barbarie sioniste qui a tué tant de civils. Ils appellent à la protection du peuple palestinien et se disent profondément préoccupés par les conditions dangereuses dans lesquelles les civils sont évacués dans la bande de Ghaza.

 

Fin des opérations de l’ONU dans 48 heures

 

Les agences de l’ONU ont observé lundi une minute de silence pour les 101 membres du personnel tués jusqu’à présent à Ghaza, soit le plus grand nombre de victimes humanitaires depuis la création de l’organisation.

Les drapeaux ont aussi été mis en berne lundi sur les bâtiments de l’Organisation des Nations unies (ONU) partout dans le monde.

Alors que l’agression entre dans sa sixième semaine, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Ghaza a prévenu lundi que les « opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n’étant autorisé à entrer à Ghaza ».

« Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d’eau ont cessé de travailler –ils n’ont plus de carburant–, ce qui va priver 200.000 personnes d’eau potable » dans l’enclave palestinienne, a encore dit Thomas White sur X.

En cinq semaines de frappes sionistes sur Ghaza, l’UNRWA dit avoir recensé « plus de 60 cas de dégâts collatéraux ou de frappes directes infligés à ses infrastructures, majoritairement des écoles accueillant des milliers de civils ».

L’agence, qui accueille quelque 780.000 déplacés dans ses abris, affirme qu' »au moins 66 déplacés ont été tués et des centaines blessés » dans ces bombardements. Dans 70% des cas,insiste l’UNRWA, ces infrastructures se trouvaient dans le sud de la bande de Ghaza, où pourtant l’entité sioniste avait appelé les Palestiniens à se rendre pour « se mettre à l’abri » et éviter ses frappes dans le nord de l’enclave.

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