L’Iran lance un avertissement à Washington, Londres et Paris

L’Iran lance un avertissement à Washington, Londres et Paris - Algérie

L’Iran a adressé un avertissement ferme aux États-Unis, au Royaume-Uni et à la France, leur demandant de ne fournir aucun soutien militaire à Israël face aux frappes iraniennes en cours, selon les médias officiels iraniens.

D’après ces sources, Téhéran a menacé de cibler les bases militaires et les navires appartenant à ces pays dans la région si ceux-ci décidaient d’intervenir en faveur d’Israël dans le cadre de l’escalade actuelle entre les deux camps.

De son côté, le gouvernement britannique est resté silencieux face à ces menaces et n’a publié aucune déclaration officielle. Les informations disponibles ce matin indiquent que Londres n’a pris part à aucune opération militaire, y compris en matière de soutien aux systèmes de défense aérienne israéliens.

Un responsable gouvernemental a déclaré vendredi que le Royaume-Uni n’avait reçu aucune demande officielle d’aide militaire de la part d’Israël. Jusqu’à samedi matin, rien n’indiquait que cette position avait changé.

Il convient de rappeler que le Royaume-Uni était déjà intervenu lors d’attaques précédentes, en envoyant des avions Typhoon depuis une base à Chypre pour intercepter des drones iraniens visant Israël.

L’annulation des pourparlers prévus demain avec les États-Unis

L’Iran a déclaré vendredi que tout dialogue avec les États-Unis au sujet de son programme nucléaire est désormais « inutile », à la suite de ce qu’elle a qualifié de plus grande attaque militaire jamais menée par Israël contre son territoire.

Téhéran a accusé Washington d’avoir apporté un soutien indirect à cette offensive israélienne, estimant que le comportement des États-Unis compromet les chances de reprise du dialogue.

L’agence semi-officielle iranienne Tasnim a rapporté les propos du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaei, qui a affirmé : « La partie adverse, à savoir les États-Unis, a agi de manière à rendre la poursuite du dialogue dénuée de sens ».

Il a ajouté : « Les États-Unis ne peuvent pas prétendre vouloir négocier tout en autorisant le régime sioniste à attaquer le territoire iranien ».

Baghaei a également souligné que l’attaque israélienne a sapé le processus diplomatique et n’aurait pas eu lieu sans l’aval de Washington.

L’Iran avait déjà accusé les États-Unis de complicité dans les frappes israéliennes, accusation que Washington a fermement démentie, affirmant lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU qu’il serait préférable pour Téhéran de revenir à la table des négociations concernant son programme nucléaire.

La sixième série de pourparlers entre l’Iran et les États-Unis était prévue pour dimanche à Mascate, mais l’incertitude demeure quant à sa tenue après les récentes attaques israéliennes.

L’Iran insiste sur le fait que son programme d’enrichissement de l’uranium est exclusivement à des fins civiles, rejetant les allégations israéliennes selon lesquelles elle chercherait à développer des armes nucléaires en secret.

De son côté, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré à l’agence Reuters que son administration avait été informée à l’avance des frappes israéliennes, tout en estimant qu’un accord avec Téhéran restait encore possible.

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