SETIF – Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a souligné, mercredi à Sétif, « l’importance de se remémorer les jalons historiques qui expriment avec force la cohésion nationale et le parcours de lutte et de sacrifices dont l’Algérie est fière ».
Le ministre, qui a participé à Sétif, aux côtés des autorités locales, de représentants de la famille révolutionnaire et de la société civile et d’une grande foule de citoyens, à la « Marche de la fidélité » organisée pour perpétuer le souvenir du défilé pacifique réprimé dans le sang, le 8 mai 1945, a précisé que ces étapes historiques « doivent être rappelées et glorifiées car faisant partie de de la longue lutte pour la liberté, menée à tous les niveaux ».
M. Rebiga a ajouté que le peuple algérien « commémore aujourd’hui le 79ème anniversaire des Massacres du 8 mai 1945 qui exprime, à la fois, la douleur d’un peuple meurtri dans sa chair, mais aussi un espoir, car ce soulèvement populaire et sa sanglante répression aboutiront au déclenchement de la glorieuse Révolution qui libéra le pays du joug écrasant de la colonisation et déboucha, aux prix d’énormes sacrifices, sur le recouvrement de la souveraineté nationale ».
M. Rebiga a également déclaré, dans le même contexte, que la « commémoration de cet anniversaire est un rappel de l’engagement du peuple algérien de continuer à faire face à tous les défis avec la volonté et la détermination nées du combat des aïeux et de leur martyrs ».
« La marche de la fidélité » s’est élancée, comme il y a 79 ans, depuis la mosquée Abou Dhar El Ghaffari. Formée de carrés précédés de jeunes scouts impeccablement alignés, vêtus de leur tenue réglementaire et de foulards aux couleurs de l’Algérie, accompagnés de la fanfare exécutant des airs patriotiques et des éléments de la Gendarmerie et de la sûreté nationales, ainsi que ceux de la protection civile, la procession, formée également de très nombreux citoyens, était empreinte d’un fort sentiment de gratitude et de loyauté.
Le cortège, brandissant des centaines de drapeaux de l’Algérie et hissant le portrait de Saâl Bouzid, premier martyr des massacres, emprunta l’avenue du 1er-Novembre, puis la rue du 8-Mai 1945, pour observer une halte devant la stèle « Saâl Bouzid » érigée à la mémoire du 1er Chahid de ces événements sanglants, au pied de laquelle une gerbe de fleurs a été déposée, avant une cérémonie de recueillement marquée de nombreux youyous puis par la lecture de la Fatiha du Coran à la mémoire des Martyrs.
Sur la place faisant face au cimetière de Sidi-Saïd, le ministre a visité une exposition de dessins réalisés sur le thème du 8 mai 1945 par quelque 70 jeunes scouts des deux sexes, avant de se rendre à la sortie sud du parc d’attractions de Sétif où il a visité le Salon national des peintures murales, symbolisant ces massacres sous le slogan « Massacres ineffaçables et peuple refusant l’oubli ».
Ce salon a réuni 34 jeunes artistes de nombreuses wilayas qui ont excellé dans l’expression, chacun à sa manière, des souffrances du peuple algérien il y a 79 ans, les associant parfois à la douleur infligée au peuple palestinien par l’entité sioniste.
M. Rebiga a également rendu visite, en son domicile, au Moudjahid Abdelhamid Salakdji, président de la Fondation du 8-Mai 1945, après avoir présidé une cérémonie de baptisation d’une rue à la sortie Est de Sétif du nom Chahid Tayeb Belhout. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit devait ensuite se rendre dans la commune de Kherrata (Bejaïa) pour y présider plusieurs cérémonies commémoratives organisées à l’occasion du 79ème anniversaire du 8 mai 1945.
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit reçoit le moudjahid Djaafar Mohamed