Ligue des champions africaine : finale à rejouer, vives critiques en Tunisie

Les jouerus du WA Casablance qui contestent le choix de l'arbitre Gassama lors de la finale remportée par L'ES Tunis après 60 minutes de jeu, suite au refus de jouer par les marocains, faute d'absence de VAR / 01-06-2019

TUNIS – La décision de la Confédération africaine de football (CAF) de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Casablanca a été critiquée par de nombreux Tunisiens, la qualifiant, entre autres, d' »irresponsable » et de « honteuse ».

Le club tunisien, poids lourd du continent, avait été sacré dans la confusion vendredi, après que son adversaire marocain a décidé de quitter la  pelouse pendant le match en raison d’un litige et d’une panne de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).

La CAF a décidé que le match serait rejoué hors de Tunisie après la Coupe d’Afrique des nations (21 juin-19 juillet), ce qui est « irresponsable » et crée un précédent « dangereux », estime le site d’actualité Tunisie Foot.

« C’est un désastre, une décision honteuse », renchérit Abdelhamid Riahi, installé dans un café du quartier populaire de Bab Souika, fief du club sang et or bondé en cette soirée d’Aïd, jour férié marquant la fin de Ramadhan.

Pour Samir Amri, un autre fan « c’est une arnaque les yeux dans les yeux, cela a commencé avec la VAR et c’est devenu politisé plus qu’il ne faut ».

La CAF a justifié sa décision de mercredi en estimant que « les conditions de jeu et de sécurité n’étaient pas réunies (…) empêchant le match d’arriver à son terme ».

De nombreuses photos et vidéos circulaient sur les réseaux sociaux montrant le dirigeant de la Confédération, le malgache Ahmad Ahmad, présentant ses hommages au roi du Maroc ou en compagnie de dirigeants du foot marocain.

« La corruption a désormais un nom à la CAF: Ahmad Ahmad, accuse le site d’information en ligne Kapitalis, le qualifiant « d’ami de longue date du Maroc (où il possède une résidence), sous l’influence de son vice-président, le Marocain Fouzi Lekjaa ».

Dès mercredi soir, le Premier ministre tunisien avait vigoureusement réagi sur son compte Twitter: « Suite à la farce de la CAF, je salue le travail des forces de sécurité. Nous ne braderons pas les droits de l’Espérance sportive de Tunis », avait-il lancé.

Dans un contexte préélectoral fébrile avant la présidentielle de novembre, plusieurs hommes politiques ont également réagi, appelant à la mobilisation pour défendre « l’image de la Tunisie ».

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