Des experts du Mali et du Tchad ont affirmé que l’attitude hostile des putschistes maliens envers l’Algérie constitue une ingratitude manifeste à l’égard des bienfaits et du soutien constant de ce pays envers le Mali.
Selon ces experts, les autorités de transition à Bamako seraient impliquées avec des puissances étrangères dans la création délibérée de crises, alors même que l’Algérie est perçue comme un « partenaire fiable » œuvrant pour la stabilité de la région et la lutte contre le terrorisme.
Ils ont également souligné que l’Algérie porte un projet économique et de développement stratégique d’envergure au service du continent africain, ce qui dérange certaines puissances, transformant ainsi ces putschistes en de simples « marionnettes » manipulées de l’extérieur.
Dans une déclaration à l’agence de presse algérienne (APS), le responsable politique nigérien, Omar Mokhtar Al-Ansari, a rappelé que l’Algérie a toujours été un partenaire sincère et crédible, engagé à renforcer la paix et la stabilité dans la région du Sahel et du Sahara.
Il s’est interrogé sur les véritables motivations derrière ces manœuvres malveillantes, qui visent, selon lui, à déstabiliser la région, soulignant que l’Algérie mérite tout le respect et la reconnaissance pour ses positions constantes en faveur de la paix.
« L’Algérie a démontré son engagement indéfectible pour la sécurité en Afrique, en particulier au Sahel, une région en proie à des défis complexes. À travers l’accueil du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme, elle a grandement contribué à la coordination des efforts de lutte antiterroriste entre les pays de l’Union africaine. »
Il a aussi rappelé que l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme durant la décennie noire est une référence mondiale en matière d’élaboration de stratégies efficaces de lutte contre ce fléau.
De son côté, l’expert malien en affaires sahéliennes, Mohamed Ouis El-Mehri, a déclaré que l’Algérie est tout à fait légitime à défendre sa souveraineté et l’intégrité de son territoire contre toute menace. Il a rappelé que le peuple malien reste reconnaissant envers l’Algérie pour son soutien constant durant les périodes de crise.
Commentant l’incident du drone abattu, El-Mehri a indiqué qu’il s’agissait d’un acte « compréhensible » et « justifié », l’appareil représentant une menace directe à la sécurité de l’Algérie. Il a ajouté que l’Algérie a toujours été une victime collatérale des opérations militaires à ses frontières, lesquelles alimentent l’insécurité et provoquent d’importants flux migratoires liés aux conflits du nord du Mali.
Il a également souligné que la région du Sahel, et en particulier le Mali, est devenue le théâtre d’une compétition internationale féroce en raison de ses vastes ressources naturelles, poussant certaines puissances à créer et exploiter des crises pour faire avancer leurs intérêts géopolitiques.
Dans ce contexte, El-Mehri a mis en valeur le rôle central de l’Algérie dans le soutien aux pays africains, notamment le Mali, sur les plans politique, économique et humanitaire. Il a accusé certaines puissances occidentales de vouloir saboter les initiatives algériennes en Afrique.
Dans le même ordre d’idées, le journaliste et analyste politique mauritanien Abdo Sidi Mohamed a qualifié l’attitude des autorités maliennes de transition de « précipitée et irréfléchie », révélatrice d’un manque flagrant de maturité politique et de vision stratégique.
Il a dénoncé « l’arrogance » d’un groupe putschiste envers un pays de la stature de l’Algérie, « phare de liberté et refuge des opprimés », affirmant que ces autorités ne sont en réalité que des « instruments entre les mains de puissances étrangères qui imposent leurs agendas dans la région ».
Et de conclure : « L’Algérie demeure un pilier de la paix, de la sécurité et de la solidarité. Les aides qu’elle apporte aux peuples africains et au monde entier sont la preuve vivante de son engagement humanitaire et de sa noble vocation au service des faibles et des opprimés. »
L’Algérie, partenaire privilégié de l’Afrique pour la sécurité et le développement
L’Algérie a enregistré une nouvelle victoire diplomatique en décrochant un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Elle a obtenu, à juste titre, un mandat de trois ans à l’issue des élections tenues à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, dans le cadre de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’organisation continentale.
L’Algérie a réussi à s’imposer au troisième tour du scrutin en recueillant la confiance de 34 pays africains, contre 15 voix pour la Libye, tandis que le Maroc s’est retiré de la course pour éviter une nouvelle défaite face à l’Algérie.
Cette victoire vient consacrer le rôle central de l’Algérie et sa position de leader sur le continent, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment en matière de promotion de la paix et de consolidation de la sécurité en Afrique.
Mali: les partis reportent leur rassemblement, dénoncent des menaces proférées par les putschistes