Dans cette étude, menée à l’université espagnole de Cadix, l’auteur déduit que la question des droits de l’Homme est « un facteur pertinent dans la pacification des relations internationales, et lorsqu’ils ne sont pas respectés, la situation peut entraîner une augmentation des tensions, des explosions ou la persistance d’un conflit armé ».
Dans le cas du Sahara occidental, dit-il, « les violations des droits de l’homme sont devenues source de tension dans la région », d’où la nécessité, soutient-il, d’élargir le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance du respect des droits de l’Homme.
En consultant la documentation des Nations Unies, l’auteur a constaté que « des fonctions liées à la surveillance des droits de l’homme avaient été prévues dans le mandat initial de la Minurso mais qui ne pouvaient pas être exécutées ».
Pour atteindre son objectif, celui d’analyser le rôle que peut jouer la Minurso dans ce sens, le responsable de cette étude, s’est orienté notamment vers les rapports sur les droits de l’homme au Sahara occidental, réalisés par diverses ONG, notamment celui d’Amnesty international publié avril 2019.
Crée en 1991 pour la surveillance du cessez-le feu entre les forces marocaines et le Front Polisario, ainsi que l’organisation d’un référendum au Sahara occidental occupé, « la Minurso est la seule mission de maintien de la paix moderne qui ne dispose pas de pouvoirs incluant les droits de l’homme.
Bien que ceux-ci aient été violés et abusés pendant plus de 40 ans d’occupation », a fait remarquer le chercheur dans un compte-rendu publié cette semaine.
Or, selon le rapport de l’ONG consulté par l’auteur, l’expulsion en 2016 par les autorités d’occupation marocaines du personnel civil de la Minurso, a montré « le manque de coopération » du Maroc avec la mission dans la réalisation de son mandat.
Amnesty International a révélé, dans ce contexte, que les autorités d’occupation marocaines « ont continué de soumettre les défenseurs des droits humains sahraouis à des actes d’intimidation, d’interrogatoire, d’arrestation et d’observations rapprochées ».
« Les groupes sahraouis de défense des droits de l’homme ont également rencontré des difficultés pour mener à bien leurs activités, le gouvernement marocain ayant systématiquement refusé leurs demandes d’agrément, et donc pas ne jouissant pas de reconnaissance juridique », ajoute-t-on.
Il a été également question, dans cette étude, de formuler quelques propositions pour résoudre « le manque important d’action » des Nations Unies au Sahara occidental.
« Ce manque doit être résolu (…), parce qu’il est nécessaire de réparer les victimes, alléger les souffrances de la population ».
Dans le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU du 2 octobre 2019, (volet Minurso), « une plus grande coopération avec le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) « a été encouragée », en d’autres termes le SG de l’ONU, « recommande l’extension du mandat pour y inclure le suivi des droits humains », affirme l’auteur.
Cette agence onusienne justement, à savoir, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, est dans « l’incapacité à garantir pleinement les droits de l’homme de toutes les personnes » dans la région, souligne l’étude, s’appuyant sur le rapport d’Amnesty international.
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