LAAYOUNE occupée – Les prisonniers politiques sahraouis du groupe « Gdeim Izik » ont condamné, mercredi, les campagnes de « répression » et d' »intimidation » menées par l’occupant marocain contre les défenseurs des droits humains et militants de la cause sahraouie, exhortant la communauté internationale à élargir le mandat de la Minurso pour y inclure la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés.
« Nous, prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, condamnons toutes les formes de répression et d’intimidation exercées par l’occupant marocain contre notre vaillant peuple », ont-ils écrit dans une déclaration, dénonçant « les violences physiques » et « le siège imposé » aux domiciles des militants sahraouis.
Ces pratiques visent à « faire taire ces voix », à « imposer le statu quo », à « contourner le droit de notre peuple à la liberté et à la dignité » et à « perpétuer l’occupation », ont-ils souligné.
Affirmant leur solidarité avec les militants des droits de l’homme et résistants sahraouis qui luttent pour l’exercice du droit à l’autodétermination, les prisonniers sahraouis du groupe « Gdeim Izik » ont réitéré, dans cette déclaration, leur appel à la communauté internationale pour « la protection du peuple sahraoui de l’oppression exercée sur lui par l’occupant marocain » à travers « l’élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) pour y inclure la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés ».
Ils ont rendu hommage, à l’occasion, à leurs compagnons de combat qui, malgré toutes les souffrances, les restrictions, les intimidations et les violences, ont continué à croire que la poursuite de la lutte est « la seule voie pour atteindre l’objectif pour lequel le peuple sahraoui a consenti tous ces énormes sacrifices pendant un demi-siècle ».
« Nous saluons cette résistance et cette persévérance dont nous tirons la force pour faire face à toutes les politiques répressives que nous subissons dans les prisons marocaines », ont-ils ajouté.
Les prisonniers politiques sahraouis du groupe « Gdeim Izik » ont exhorté, dans ce contexte, la communauté internationale, notamment l’ONU, à « faire pression sur le Maroc pour qu’il mette fin à l’occupation du Sahara occidental, qu’il se conforme au droit international et respecte le droit du peuple sahraoui à la liberté, à l’indépendance et à l’autodétermination ».
Il y a quelques jours, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains a condamné « fermement » la poursuite du harcèlement, de la surveillance et des restrictions à l’encontre des défenseurs des droits humains au Sahara occidental, exhortant les autorités marocaines d’occupation à « mettre fin à la répression ».
Sahara occidental: poursuite des condamnations de l’expulsion par le Makhzen de participants à la « Marche de la Liberté »