ALGER- Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a mis en avant lundi à Alger la volonté des pouvoirs publics à concrétiser le programme des énergies renouvelables à travers l’utilisation des moyens de production nationaux.
Intervenant à l’ouverture des plis financiers concernant l’appel d’offres national par voie de mise en enchères pour la réalisation de centrales électriques photovoltaïques pour une capacité globale de 150 MWc, le ministre a déclaré « je confirme devant vous la volonté des pouvoirs publics
à concrétiser le programme des énergies renouvelables à travers l’utilisation des moyens de production nationaux, à commencer par l’ingénierie des projets jusqu’à la fabrication des matériaux, du produit brut jusqu’au panneaux, en passant par l’exploitation, afin d’atteindre une intégration industrielle.
A ce propos, il a souligné l’importance de la mobilisation des universités et centres de Recherches et de Formation, ainsi que de l’encouragement des investisseurs pour la fabrication des photovoltaïques dans le but d’en réduire les coûts ».
« Je tiens à confirmer solennellement l’intérêt du Gouvernement, et du secteur de l’énergie en particulier, pour le développement des énergies renouvelables dans notre pays », a soutenu le ministre ajoutant que « c’est là le point de départ de la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, dans le cadre d’une stratégie basée essentiellement sur les capacités nationales en termes d’investissements et de matériaux ».
L’Algérie recèle de grandes potentialités en matière d’énergies renouvelables, notamment solaire, et qui représente un moyen et une occasion précieuse pour le développement socio-économique qui favorisera l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, en sus de réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Dans le même contexte, M. Arkab a rappelé la réalisation de projets de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables, à travers le lancement d’une centrale électrique hybride fonctionnant à l’énergie solaire et au gaz à Hassi R’mel en mai 2011, suivie de la réalisation d’autres projets, dont la centrale de Ghardaïa avec 1,1 MW et une ferme éolienne à Adrar d’une capacité de 10,2 MW.
Le ministre a cité, en outre, les réalisations du groupe Sonelgaz dans ce domaine, à savoir 400 MW d’énergies renouvelables, réparties à travers les régions des Hauts plateaux et du Grand sud.
Des réalisations qui ont permis, a-t-il ajouté, d’acquérir une bonne expérience et expertise et la maîtrise et le suivi des projets, en sus du développement des connaissances dans ce domaine et l’aboutissement de l’introduction des sources d’énergie intermittentes dans le réseau.
Lire aussi : Centrales électriques photovoltaïques: une seule offre financière acceptée
Par ailleurs, le ministre a évoqué l’opération menée par la société des énergies renouvelables SKTM consistant en l’hybridation des centrales Diesel en énergie photovoltaïque dans le Sud d’une capacité de 50 MW pour préserver l’environnement et réduire la consommation du Diesel.
Le programme national du développement des énergies renouvelables et de la promotion de l’efficacité énergétique adopté par le Gouvernement vise l’installation de panneaux photovoltaïques d’une capacité de 6.000 MW à court terme (2027) en s’appuyant sur la production nationale.
Ce programme, a-t-il dit, constitue réellement un nouvel élan pour la promotion d’une industrie nationale spécialisée dans la fabrication des équipements des centrales photovoltaïques, appelant les sociétés fabriquant ces équipements et outils à respecter les normes internationales (qualité et performance).
« La transition énergétique que cible l’Algérie ne se limite pas à la diversification du mix énergétique destinée à la satisfaction de la demande nationale croissante, mais également le développement du tissu industriel national à travers l’émergence de nouvelles filières spécialisées dans la fabrication des équipements des énergies renouvelables », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ces créneaux auront des incidences importantes sur les secteurs de la formation et de la recherche en sus de la création d’emploi et du renforcement du développement durable.
Evoquant, par ailleurs, la mise en place du Commissariat des énergies renouvelables, qui constitue une force de proposition à la disposition des pouvoirs publics, M. Arkab a fait savoir que cet organe était en charge de définir la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, outre la coordination des efforts nationaux pour la mise en œuvre du programme tracé.
Cette instance, a-t-il ajouté, s’emploiera à assurer le soutien nécessaire aux acteurs institutionnels et économiques en termes de formation et d’encouragement de la recherche outre la garantie des données scientifiques et techniques relatives aux énergies renouvelables.
S’agissant de la réhabilitation des procédures et règles de gestion des infrastructures énergétiques, le ministre a rappelé l’élaboration de règles techniques relatives au raccordement des structures de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables, dont photovoltaïques aux réseaux de distribution et de transport d’électricité.
Pour rappel, la séance d’ouverture des plis financiers concernant l’appel d’offres national par voie de mise en enchères pour la réalisation de centrales électriques photovoltaïques pour une capacité globale de 150 MWc a donné lieu à une seule offre recevable pour la réalisation de 50 MWc sur cinq offres présentées lundi. Il s’agit d’une offre soumise par le groupement Eurl Melec/Matelec/Ib Vogt portant réalisation de 5 centrales pour une capacité de 50 MWc au niveau de la localité de Difel dans la wilaya de Biskra.
Fazia Dahleb de Mostaganem : «L’économie circulaire, une priorité des pouvoirs publics»