Les pays africains invités à redéfinir le récit de l’Afrique à l’ère numérique

Les pays africains invités à redéfinir le récit de l'Afrique à l'ère numérique

ADDIS-ABEBA – Des experts et des décideurs africains ont demandé mercredi, lors d’une réunion du Comité spécialisé de l’Union africaine sur les technologies de l’information et des communications (TIC), aux pays africains et aux institutions panafricaines de redéfinir le récit de l’Afrique à l’ère numérique, conformément aux aspirations de développement du continent.

Ils ont demandé à tous les pays membres de l’Union africaine et l’Union africaine elle-même à mettre en place un garde continental pour la cybersécurité, ainsi qu’à dégager un consensus sur la feuille de route sur la connectivité et d’élaborer des stratégies de communication efficaces pour rapprocher l’Union africaine des peuples africains.

Moctar Yedaly, responsable de la société de l’information au département de l’information et de l’énergie de l’Union africaine, estime que « les experts africains en communication et en technologies de l’information et de la communication devraient travailler main dans la main et tirer parti des outils et des canaux de communication traditionnels et numériques existants pour nouer des liens avec nos populations africaines, la diaspora et le monde entier ».

Moctar Yedaly a également souligné les développements en cours sur le continent ainsi que les progrès positifs et stimulants en cours dans de nombreux pays dans le cadre de l’Agenda de développement continental pour 2063 de l’Union africaine, qui s’étend sur 50 ans.

« Nous vivons à l’ère des économies numériques et en réseau qualifiées de 4e ère industrielle. Par conséquent, les cadres formels utilisés pour concevoir et structurer des entreprises et des organisations, diriger et gouverner sont en pleine transformation », a-t-il noté.

« Il est regrettable que certains de nos dirigeants et un grand nombre de nos citoyens estiment toujours que cette rupture technologique et de réseaux constitue une préoccupation lointaine pour nos efforts ou qu’elle n’est pas pertinente pour notre industrie », a-t-il encore dit, ajoutant « c’est notre devoir en tant qu’experts de créer nos leaders intelligents ou numériques ».

Notant que l’économie numérique et collaborative, qui marque le passage majeur d’un modèle commercial basé sur l’entreprise à un autre basé sur le réseau, est la force motrice de ce changement accéléré, M. Moctar a également souligné que les principales organisations du monde sont centrées sur le réseau et créent des retours économiques remarquables en capitalisant sur les avantages du réseau.

Amr Farouk Safiwat, responsable des organisations africaines au sein du ministère égyptien des TIC, a également souligné certains des principaux problèmes auxquels le secteur de la communication et des TIC se heurte, disant qu’il est important pour y faire face de créer un environnement favorable et de renforcer la capacité des Etats membres à surmonter ces problèmes.

Il a également noté que « de nombreux pays africains sont encore en retard en ce qui concerne l’utilisation d’Internet en raison notamment de la médiocrité des infrastructures ».

Abiot Sinamo, directeur général des TIC au ministère éthiopien de l’Innovation et de la Technologie, a pour sa part souligné la nécessité de promouvoir la mise en œuvre des décisions et déclarations continentales précédemment adoptées.

Parmi elles figurent notamment la création de chaînes de télévision et de radio panafricaines, la stratégie de communication et de plaidoyer de l’Union africaine pour 2014-2017, les initiatives de développement des médias en Afrique (l’Observatoire panafricain des médias, le Réseau panafricain des médias et le Portail panafricain des médias), la mise en œuvre de Dot Africa, le point d’échange Internet africain (AXIS), ainsi que l’harmonisation des politiques et de la réglementation.

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