Les manifestations du 27 février 1962 vont être décrétées journée nationale - Algérie

Les manifestations du 27 février 1962 vont être décrétées journée nationale

Les manifestations du 27 février 1962 vont être décrétées journée nationale

OUARGLA – Le ministre des Moudjahidine et des Ayant-Droits, Tayeb Zitouni, a affirmé, jeudi à Ouargla, que les manifestations populaires du 27 février 1962 à Ouargla vont être décrétées journée nationale.

S’exprimant lors d’un séminaire organisé à la bibliothèque principale de lecture publique sur ces évènements, le ministre a indiqué que les démarches pour la révision du texte régissant les journées nationales sont au niveau du Gouvernement pour adopter la date de ces évènements du 27 février 1962 comme journée nationale, tel que réclamé par la population d’Ouargla.

En fait, a-t-il ajouté, cette halte historique est déjà consignée parmi les dates repères célébrées officiellement par le ministère des Moudjahidine, preuve en est, a-t-il dit, que sa commémoration s’effectue annuellement sous l’égide du ministère du secteur, et que l’ensemble des musées du moudjahid et les directions des moudjahidine à travers le pays commémorent cette glorieuse page de l’histoire révolutionnaire de l’Algérie à travers des activités valorisant ses dimension et portée historiques.

M.Tayeb Zitouni a annoncé, en outre, la signature prochaine d’une convention entre les ministères des Moudjahidine et des Ayant-Droits et de l’Education nationale pour intégrer cette journée dans le cadre du programme d’enseignement au niveau des établissements éducatifs et des instituts, afin que le peuple algérien puisse s’imprégner de son Histoire entière, du rôle joué par le Sud algérien lors de la Révolution, et de l’unité et de la cohésion du peuple algérien.

Il a affirmé, par ailleurs, que conformément aux orientations du Président de la République, le ministère des Moudjahidine et Ayant-Droits organisera à la mi-mars prochain une conférence nationale sur le rôle de l’élite dans l’authentification et l’écriture de l’histoire de la Révolution et la préservation de l’identité nationale.

Mohamed Haouès de l’Université d’Alger a souligné, de son côté, dans une communication intitulée « le Sahara algérien entre les manœuvres coloniales et les constantes de la révolution », que les manifestations du 27 février 1962 d’Ouargla ont permis de déjouer les tentatives coloniales de séparation du Sahara du reste du territoire de l’Algérie, grâce à une approche de la Révolution menée sur trois fronts : militaire, diplomatique et populaire.

 

Mettre en échec les tentatives coloniales de séparation du Sahara

 

Auparavant, le ministre des Moudjahidine et des Ayant-Droits a présidé une cérémonie de dénomination du centre de formation et de perfectionnement des personnels des collectivités locales d’Ouargla au nom du défunt Moudjahid Mohamed Seddik Benyahia, et a visité une exposition d’ouvrages et documents d’Histoire.

Selon des sources historiques, les manifestations populaires du 27 février 1962 ont été déclenchées à l’appel des Front et Armée de libération nationale (FLN-ALN) pour exprimer le rejet de la présence coloniale française et mettre en échec la tentative de la France coloniale de séparer le Sahara su reste du territoire algérien.

Ces manifestations, auxquelles ont pris part de nombreux algériens venues des différentes localités proches d’Ouargla, devaient coïncider avec la visite ce jour là d’une délégation de membres du gouvernement colonial à Ouargla, et l’objectif était de leur signifier l’intégrité du territoire algérien et son indivisibilité ainsi que l’adhésion du peuple autour de sa Révolution.

Les manifestants s’étaient rassemblés le matin de la journée du 27 février 1962 pour ensuite entamer en milieu de journée leurs manifestations, soulevant des slogans et banderoles à la gloire du FLN-ALN et du Gouvernement provisoire de la République algérienne en tant que représentant unique et légitime du peuple algérien, et rejetant les velléités de séparation du Sahara algérien.

Ce mouvement a été violemment réprimé par les forces coloniales lourdement armées, faisant plusieurs martyrs, dont le Chahid Chetti Loukal, et une trentaine de blessés.

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