ALGER – Le groupe Sonatrach a adopté des systèmes de prévention et de lutte contre les cybermenaces ciblant les données stratégiques et dispose de moyens technologiques lui permettant de faire face à ce type d’attaques, a assuré mardi un responsable au sein de la compagnie nationale des hydrocarbures.
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le directeur de Sureté interne de Sonatrach, Mounir Belhocine, a affirmé que la compagnie nationale des hydrocarbures a mis en place des procédures et des systèmes de sensibilisation des utilisateurs pour se prémunir de ce type de menaces. Une veille technologique et un développement d’expertise se font au sein de la compagnie », a souligné le même responsable.
« Aujourd’hui, la menace a évolué au plan technologique. Les sociétés pétrolières font face à une nouvelle menace qui est la cybermenace et qui peut cibler les systèmes de gestion, d’exploitation et les bases de données portant sur l’état des réserves, les installations et le processus de production », a-t-il relevé, tout en précisant que cette question de cybermenace est prise en charge par une direction spécialisée au sein de Sonatrach.
Dans ce contexte, M. Belhocine a assuré que le groupe pétrolier disposait de compétences algériennes en matière de cybersécurité et de la sécurisation technologique des installations et d’une politique de veille à la fidélisation de ces expertises.
Il a également ajouté que grâce aux moyens technologiques à la pointe de la technologie, Sonatrach avait fait face à ce type d’attaques « avec brio ».
Sûreté des installations énergétiques: 10.000 agents formés par l’ANP
S’agissant de la sûreté interne des sites et installations énergétiques de la compagnie nationale et de ses partenaires, il a fait état de la formation paramilitaire depuis l’année 2013 à ce jour, de 10.000 agents auprès des centres de formation relevant de l’Armée nationale populaire (ANP) et d’un programme de formation en cours de 8.000 autres agents.
Parallèlement, les agents formés effectuent, a-t-il mentionné, des exercices de simulation sur les sites avec la supervision des officiers de services de sécurité en vue de tirer des leçons et d’améliorer les capacités de réactivité.
Evoquant un « vaste programme de modernisation des systèmes de surveillance, d’anti-intrusion et de contrôle d’accès aux sites névralgiques », M. Belhocine a affirmé aussi que Sonatrach a mis en place, dans le cadre d’une convention-cadre avec un établissement spécialisé de l’ANP, un nouveau système de surveillance au niveau d’un important nombre de sites avec l’installation de caméras de nouvelle génération et de haute performance, ainsi que plus d’obstacles physiques.
« Nous avons aussi opéré une intensification de nos moyens de surveillance aérienne de nos installations et des canalisations », a-t-il soutenu, annonçant « le recrutement des centaines d’agents de sûreté internes durant l’année 2023 », afin de rajeunir les effectifs du dispositif.
En matière de financement, l’intervenant a rappelé que Sonatrach a mobilisé un budget de 58 milliards DA, soit l’équivalent de 400 millions de dollars, consacrés à la couverture des coûts de la sécurité interne.
Ce budget couvre, a-t-il détaillé, les coûts des équipements, de la formation, de l’entretien des dispositifs de protection, la rémunération, ainsi que les investissements visant la modernisation des moyens de la sécurisation des sites d’exploration et production, tandis qu’un budget spécial est consacré à la partie de protection contre les cyber-menaces.
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