Les enfants privés de traitement contre la malnutrition aiguë dans le nord de Ghaza

NEW YORK (Nations unies) – La situation nutritionnelle déjà désespérée des enfants de Ghaza ne cesse de s’aggraver au nord de l’enclave palestinienne, ont alerté des agences humanitaires des Nations unies, mettant en cause les déplacements, les attaques sionistes contre les services de santé et les difficultés d’accès à l’aide humanitaire en raison des restrictions imposées par les forces d’occupation.

A la suite de l’escalade de l’agression sioniste, des ordres d’évacuation et du renforcement du siège dans le nord de Ghaza par l’armée d’occupation, les partenaires du pôle nutrition ont dû interrompre toutes leurs activités.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), il s’agit notamment des traitements et de l’alimentation complémentaire pour les enfants et les personnes souffrant de malnutrition aiguë.

De plus, le déplacement massif des populations du nord de Ghaza vers la ville de Ghaza a entraîné des retards dans la détection et l’instauration du traitement des cas de malnutrition. Selon l’OCHA, cela a compromis le suivi nécessaire des enfants déjà sous traitement.

Or, la baisse drastique du nombre de camions commerciaux entrant dans la bande de Ghaza a non seulement fait grimper les prix des produits de base et menacé la stabilité du marché, mais également aggravé l’état nutritionnel des enfants et des femmes vulnérables qui, depuis des mois, ont un accès très limité à la nourriture, l’eau et les produits d’hygiène adéquats.

Comme pour aggraver une situation déjà préoccupante, le rétrécissement de l’espace humanitaire et les complications persistantes de la chaîne d’approvisionnement, notamment l’impossibilité de récupérer de manière fiable les fournitures au point de passage de Karam Abu Salem en raison de l’insécurité, ont empêché la couverture totale des besoins, malgré le prépositionnement de quantités adéquates de fournitures en dehors de Ghaza.

La pénurie alimentaire a également de graves répercussions sur les femmes enceintes, dont les bébés sont plus susceptibles de naître avec des complications de santé.

En outre, les nouvelles mères sont de plus en plus incapables d’allaiter, ce qui expose les nourrissons à un risque accru de contracter des maladies infectieuses, en particulier à l’approche de l’hiver, a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.

Par ailleurs, les partenaires du pôle éducation notent que le fait de vivre dans un état d’insécurité alimentaire persistante, parallèlement à la violence et aux déplacements continus, a eu des effets psychologiques profonds sur les enfants d’âge scolaire qui connaissent « des niveaux accrus d’anxiété, de dépression et de traumatisme ». Ce qui fait qu’il leur est de plus en plus difficile de se concentrer et de s’engager dans des activités d’apprentissage.

« La faim contribue également à l’absentéisme pour cause de fatigue ou de maladie, ce qui perturbe les progrès scolaires des enfants », a insisté l’OCHA.

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