RAMALLAH (Palestine occupée) – Les enfants palestiniens sont dépossédés de leur enfance, de leurs droits les plus élémentaires, et ne peuvent pas jouer en sécurité même devant leurs maisons, subissant à chaque instant l’arrestation, le meurtre, l’agression brutale et le déplacement forcé, alertent des organismes palestiniens à l’occasion de la Journée de l’enfant palestinien.
Les forces sionistes d’occupation ont recours à une force excessive pour arrêter ou placer en détention des enfants palestiniens, dont certains ne dépassent pas les 11 ans. Elles recourent à des pratiques inhumaines dont des immobilisations par pseudo-étranglement, le lancement envers eux de grenades assourdissantes, le passage à tabac pendant leur garde à vue, outre les menaces et interrogatoires sans la présence de leurs parents ou avocats, qui ne sont pas informés de leur sort, selon les mêmes sources.
Depuis le début de l’année 2022, 450 enfants palestiniens, dont 353 résidents de la ville d’El-Qods occupée, ont été arrêtés par les forces d’occupation, déplore la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers, à l’occasion de cette Journée, célébrée le 5 avril de chaque année.
En piétinant les résolutions internationales qui garantissent les droits de l’enfant, les autorités de l’occupation détiennent toujours 170 enfants palestiniens dans leurs geôles.
« L’occupation arrête délibérément les enfants depuis chez eux et dans leurs écoles, les détiennent dans des prisons dans des conditions inhumaines, les privant de leurs moindres droits, y compris le droit d’éducation, d’obtenir un traitement et d’avoir un procès équitable, avec l’imposition d’amendes exorbitantes », a-t-on indiqué.
La Commission a également affirmé que l’occupation isole les enfants et les torture physiquement et psychologiquement en vue de les obliger à livrer de faux aveux. Pourtant, la Convention relative aux droits de l’enfant précise cette exigence et demande aux Etats de s’assurer que des enfants ne « soient pas contraints de s’avouer coupables ».
Le Comité chargé d’interpréter cette convention a affirmé que ceci inclut le droit de requérir la présence d’un parent pendant l’interrogatoire et que les juges doivent prendre en compte l’absence d’un parent ou d’un avocat lors de l’interrogatoire, ainsi que d’autres facteurs, lorsqu’ils étudient la crédibilité des aveux.
Plus de 50.000 enfants ont été arrêtés par les forces d’occupation sionistes depuis 1967, tandis que plus de 1.300 enfants ont été détenus depuis le début de l’année 2021.
Dans chaque cas documenté par l’ONG « Human Rights Watch », les parents des enfants n’étaient pas informés. Pourtant, l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, exige que dans les procédures judiciaires, il soit tenu compte de l’âge des accusés mineurs.
L’entité sioniste continue de se livrer à des violations généralisées et systématiques des droits humains de la population palestinienne, y compris les enfants, sur fond de décennies de discrimination, de ségrégation et de persécution.
Le mouvement de Défense des enfants international – Palestine (DCIP) a déclaré que l’impunité systémique a favorisé un environnement où les enfants palestiniens sont ciblés par les forces sionistes qui ne connaissent pas de limites et tirent pour tuer dans des situations non justifiées par le droit international.
Depuis le début de 2023, 14 enfants palestiniens sont tombés en martyrs sous les balles des forces sionistes, selon DCIP, et 53 autres l’année d’avant.
Dans son rapport annuel qui couvre les crimes commis par les forces d’occupation sionistes au cours de l’année dernière, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré son appel aux forces sionistes pour qu’elles fassent preuve d’un maximum de retenue et mettent fin à tout recours excessif à la force contre des enfants.
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