Les éleveurs de Djelfa soulagés après l’ouverture de 30 points de vente de  moutons - Algérie

Les éleveurs de Djelfa soulagés après l’ouverture de 30 points de vente de moutons

Les éleveurs de Djelfa soulagés après l'ouverture de 30 points de vente de  moutons

DJELFA- Les éleveurs de Djelfa, qui avaient craints le pire à cause de la fermeture des marchés à bestiaux à l’approche de l’Aid el Adha (fête du sacrifice) ont soupiré d’aise à l’annonce de l’ouverture d’une trentaine de points de vente à travers la wilaya.

« Cette décision d’ouverture d’une trentaine de points de vente, tout en laissant la latitude aux communes concernées de déterminer leur lieux d’installation, à condition qu’ils soient en dehors du tissu urbain, a pour objectif principal d’accompagner les éleveurs, en leur facilitant la vente de leurs bêtes », a indiqué à l’APS, le directeur local des services agricoles, Ali Beldjoudi.

Cette décision prise par arrêté du wali, vise à offrir à ces éleveurs des « solutions » pour « exploiter cette unique source de revenus, pour eux, notamment à l’approche de l’Aid El Adha, considéré, chaque année, comme une occasion rêvée, pour ces familles et éleveurs », a expliqué le même responsable.

Il a rappelé à ce propos l’importance de cette activité à Djelfa qui dispose de plus de 4 millions de têtes ovines, notant que prés de 18.000 familles vivent exclusivement de l’élevage ovin.

La réouverture de ces sites de vente de bétail est toutefois soumise à des « instructions fermes énumérées, concernant le respect strict des mesures de prévention contre la covid-19 » pour, a-t-il dit, « ne pas réitérer le scénario de réouverture des 12 marchés hebdomadaires de la wilaya, qui ont été refermés, pour non respect de ces mesures », a déploré M. Beldjoudi.


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Pour leurs parts, de nombreux éleveurs, approchés par l’APS, ont qualifié cette mesure d’ouverture de points de vente de « véritable bouée de sauvetage » pour eux.

« Les autorités locales ont véritablement tendue la main aux éleveurs, qui ont consentis des efforts considérables tout au long de l’année, pour ce jour (Aid) tant attendu pour eux », a souligné Hadj Mustapha, un éleveur du sud de Djelfa, expliquant par là, « le grand espoir » placé par lui et tous ses collègues éleveurs, dans les fêtes de l’Aid el Adha pour pouvoir « récolter les fruits de toute une année de labeur », selon son expression.

Le président du Conseil interprofessionnel de la filière viandes rouges de la wilaya, Belkhir Belloul a, également, loué cette décision des autorités de la wilaya susceptible, selon lui, d' »accompagner les éleveurs, qui ont été très affectés par la décision de fermeture des marchés hebdomadaires ». Il s’est félicité de cette « occasion » offerte à chaque éleveur de Djelfa , de « pouvoir écouler ses bêtes avant l’Aid, comme il l’a toujours fait ».

 

Des prix « abordables » et une offre abondante

 

Une tournée de l’APS au niveau d’un nombre de points de vente, à la sortie- sud de la ville de Djelfa, a permis de faire le constat d’une « baisse » des prix du mouton de l’Aid, comparativement aux années précédentes. Le prix annoncé pour les moutons à cornes est de prés de 45.000 DA, contre plus de 55.000 voire 60.000 DA, l’année dernière.

Au moment ou les prix des agneaux (d’une année d’âge) fluctuent entre 25.000 à 28.000 Da, au niveau de ces mêmes points de vente, ou seuls quelques curieux déambulaient.

Le constat est le même pour les points de vente installés sur les bords de la Route nationale N  01, où l’offre en moutons est « abondante », mais la demande « visiblement faible », voire « rare » parfois.


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Même son de cloche au niveau des marchés hebdomadaires, réputés durant les années passées, pour être un point de convergence de nombreux intermédiaires et commerçants de toutes les wilayas du pays, à l’approche de l’Aid el Adha.

Actuellement, ces marchés sont tristement vides, pour la première foisdans leur histoire, en raison des mesures de prévention contre la pandémie du nouveau coronavirus.

Un calme plat règne sur les marchés « Roumia  » dans la commune d’Ain Ibel, « Lethnine » de Djelfa, au même titre que les marchés de Messaàd, El Birine, et Hassi Bahbah. Une preuve de plus que la pandémie du Covid-19 a véritablement affecté la vie des éleveurs locaux, qui tentent tant bien que mal de s’adapter à ce contexte exceptionnel. 

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