Les déplacements de population se poursuivent à un rythme alarmant au Soudan

Les déplacements de population se poursuivent à un rythme alarmant au Soudan

NEW YORK – Le conflit au Soudan continue de déplacer des civils à un rythme alarmant, ont constaté mardi les Nations Unies.

Durant la seule semaine dernière, près de 200.000 personnes ont été déplacées par les combats à l’intérieur du Soudan, a déclaré Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, citant de nouveaux chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Depuis le début du conflit il y a trois mois, plus de 2,6 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, selon l’OIM. Parallèlement, plus de 730.000 personnes ont fui à travers les frontières du Soudan vers les pays voisins, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

La communauté humanitaire au Soudan continue de fournir de l’aide à ceux qui fuient les combats, a assuré le porte-parole.  Au Darfour du Nord, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et des partenaires soutiennent le transport de l’eau par camion vers les sites de rassemblement des personnes déplacées à l’intérieur du pays, ainsi que vers les centres de soins de santé. Ils ont également construit plus de deux douzaines de latrines, a-t-il indiqué.

L’Organisation mondiale de la santé, quant à elle, travaille étroitement avec le ministère soudanais de la Santé et d’autres partenaires dans les Etats abritant des personnes déplacées afin de fournir des soins essentiels, a poursuivi M. Dujarric.

Lundi, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et ses partenaires ont réussi à livrer des fournitures vitales, dont 3.000 kits de santé reproductive, à six hôpitaux de l’Etat de Khartoum. L’UNFPA s’est engagé à fournir à toutes les femmes et filles dans le besoin au Soudan des services urgents de santé et de protection, a-t-il souligné.

Le porte-parole a déploré que l’accès humanitaire au Soudan soit encore difficile.

L’organisation mondiale est confrontée à d’énormes difficultés pour atteindre les personnes dans le besoin, a-t-il dit. « Nos collègues qui sont sur le terrain, nos partenaires locaux, passent beaucoup trop de temps à essayer de négocier leur chemin à travers les postes de contrôle, les lignes de front, les hommes armés, alors que nous devrions pouvoir consacrer tout notre temps à essayer de fournir de l’aide à ceux qui en ont besoin le plus rapidement possible ».

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