« Les chemins qui montent » : une immersion dans la nostalgie de l’enfance et la culture ancestrale

ALGER – Dans son nouvel album, « Les Chemins qui montent », Amel Brahim-Djelloul, la cantatrice à la voix suave, rend hommage à la chanson algérienne d’expression amazighe, à travers un ensemble de reprises qui ont bercé son enfance, ainsi que de nouvelles pièces harmonieusement portées par la voix de la soprano.

Emprunté du roman éponyme de Mouloud Feraoun, une des icônes de la littérature algérienne, « Les Chemins qui montent », disponible sur Internet, sorti récemment en France et bientôt en Algérie, traduit la volonté de l’artiste de chanter l’adret et l’ubac, prêtant sa voix aux plus belles chansons d’Idir, Djamel Allem, le groupe Djurdjura et Taos Amrouche.

Préparé durant la période de pandémie, l’enregistrement des quinze titres de ce nouvel opus, entamé en avril 2021, sonne comme un souhait de partager une expérience unique et un regard introspectif de la chanteuse lyrique.

La soprano a notamment rendu, entre autres pièces, de nombreux titres d’Idir « Tameghra » (la fête), « Ajedjigh » (la fleur), « Amedyez » (le chant du poète), Djamel Allam « Tella » (Il y a) et autres…

Judicieusement choisies, les pièces de ce nouvel opus, soutenues par une orchestration acoustique riche, mettent en valeur le travail des arrangements, empreints d’une créativité féconde, qui ont tenu compte de l’authenticité des contenus, avec le souci d’une présentation dans des formes classiques universelles.

L’ensemble des pièces est rendu dans la douceur et la pureté des partitions pour cordes ou instruments à vent, à l’instar des violons, violoncelles, harpe, flûte, fusionnés à ceux traditionnels, comme la mandole, le oud (luth) ou encore le ney.

Nécessitant l’apport de musiciens de grande expérience mêlant traditions occidentale et orientale, cette belle aventure est soutenue par Thomas Keck à la guitare, cithare, aux arrangements et à la composition de quatre pièces montées sur les textes prolifiques du poète-traducteur Rezki Rabia, donnant ainsi vie à des créations originales reflétant toute la richesse de la langue et de la culture amazighe.

D’autres musiciens de grande expérience, ont prit part à ce projet, dont Rachid Brahim-Djelloul (violon et alto),  Dahmane Khalfa (derbouka / daf / bendir et tar), Noureddine Aliane (oud/mandole), Raphae?l Merlin (violoncelle), ou encore Damien Varaillon (contrebasse). 

En tournée en France jusqu’au 14 avril 2023, Amel Brahim-Djelloul projette de présenter son opus à Alger et donner des concerts prochainement.

Née en 1975 à Alger, Amel Brahim-Djelloul, est diplômée du conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

La cantatrice compte à son actif trois albums, « Les 1001 nuits » (2006), « Amel chante la méditerranée / Souvenirs d’Al-Andalus » (2008) et « Populaires » (2015), appuyés par une carrière fulgurante d’artiste lyrique, avec nombre d’enregistrements de clips et de singles et plusieurs distributions dans différents rôles d’opéras.

A lire également

Lire également