L’Emir Abdelkader, symbole de la conscience révolutionnaire et modèle de la mise en pratique des concepts civilisationnels

L’Emir Abdelkader, symbole de la conscience révolutionnaire et modèle de la mise en pratique des concepts civilisationnels

CONSTANTINE – Les participants à un forum national intitulé « L’émir Abdelkader El Djazaïri et l’éclosion intellectuelle et littéraire », ouvert mardi à Constantine, ont souligné que ce leader politico-militaire, fondateur de l’Etat algérien moderne, est « un symbole de la conscience révolutionnaire et un modèle pour la mise en pratique des concepts civilisationnels ».

Au cours de cette rencontre, organisée à l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, les différents intervenants ont mis en exergue « le discours de tolérance et de dialogue civilisé de l’Emir, en son temps, alors que nous subissons, aujourd’hui, une nouvelle guerre contre les valeurs et les composantes civilisationnelles ».

Au cours d’une allocution prononcée à l’ouverture de la rencontre, le recteur de l’université hôte, le Dr Saïd Derradji, a souligné que la nation algérienne est « immortelle grâce à ses érudits et ses dirigeants qui ont transcendé les frontières de leurs pays avec fermeté, sagesse, clarté de leurs positions et excellence dans leur créativité, leurs idées et leurs convictions, à l’image de l’Emir Abdelkader qui a contribué à dessiner les traits de ce pays et a établi les vrais principes de la conscience révolutionnaire et de la lutte pour la liberté, incarnant, en fait, les concepts d’humanité et de civilisation ».

Souad Basnassi, de l’université d’Oran, a abordé, dans une communication sur « Les positions humanitaires de l’Emir Abdelkader dans une perspective moderniste » la question des « prisonnières françaises qu’il avait fait libérer », et souligné, à ce propos, que ce « leader politique et militaire était profondément pénétré de justice et avait pour souci d’humaniser la guerre, de préserver la dignité, la vie, en respectant la religion et les croyances des prisonniers ».

Pour sa part, le romancier Azzedine Djellaoudji, lauréat du prix Katara du roman arabe pour son livre « l’étreinte des vipères » (qui traitait du personnage de l’Emir), a déclaré que « nous vivions aujourd’hui à une époque où de nombreux ennemis se battent contre nous, militairement et culturellement, en s’appuyant principalement sur la falsification, et en remettant en question les symboles de notre souveraineté nationale ». Il a ajouté que nous « bénéficions encore beaucoup de l’Emir Abdelkader, longtemps après sa mort, car il représente un héritage de pensée, de lutte et de politique ».

Pour sa part, le Dr. Fatiha Ghezzal, présidente du Comité scientifique du séminaire, a précisé que cette rencontre avait pour but de « clarifier les aspects religieux, cognitif et militant de la personnalité de l’Emir Abdelkader » et « mettre en évidence l’écho de sa présence et son impact sur l’inspiration des chercheurs et des historiens », en plus « d’enquêter sur l’image de l’Emir dans l’imaginaire poétique et narratif ».

Ce séminaire national, qui voit la participation d’enseignants des universités d’Oran, de Biskra, de Constantine, d’El Tarf, de Tizi Ouzou et de Sétif, débattra pendant deux jours de la personnalité de l’Emir Abdelkader El Djazaïri dans ses dimensions nationale, internationale, politique, humanitaire et intellectuelle pour révéler sa spécificité et ses effets que reflètent ses contributions intellectuelles, littéraires et religieuses.

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