Le travail des enfants « quasiment inexistant » en Algérie

Le travail des enfants

ALGER – Le travail des enfants en Algérie est « quasiment inexistant » et les « minimes » cas enregistrés concernent « des horaires en dehors des heures de travail », a affirmé mercredi l’Inspecteur général du travail, président de la Commission interministérielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants, Akli Berkati.

Lors d’une rencontre organisée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, M. Berkati a indiqué qu’une étude réalisée récemment sur l’âge légal du travail touchant 8.203 organismes employant quelque 95000 personnes a fait ressortir un taux de 0,003% d’enfants employés en l’absence d’une autorisation de tuteur ou d’un contrat d’apprentissage, outre 3 cas âgés de moins de 16 ans, soutenant que « le travail des enfants en Algérie est quasiment inexistant » et que les « minimes » cas enregistrés concernent « des horaires en dehors des heures de travail ».

Soulignant que les interventions des services de l’Inspection du travail « ont donné lieu à l’établissement de 19 PV d’infraction transmis aux juridictions concernées », il a précisé que les infractions ont trait, notamment au non respect de l’âge légal du travail, au défaut d’autorisation du tuteur et à la non affiliation à la Sécurité sociale.

Selon l’Inspecteur général du travail, le recours aux mineurs au titre de l’apprentissage concerne principalement « les secteurs de la construction et des travaux publics, la mécanique et la cuisine », ajoutant que les enquêtes et les visites d’inspection montrent que « la plupart des infractions sont commis par méconnaissance des dispositions légales et réglementaires ».


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Les situations « sont régularisées après l’intervention des services de l’Inspection et l’accompagnement des employeurs concernés », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, M. Berkati a rappelé que l’Algérie avait mis en place une stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants axée sur la protection de l’enfant et la création d’un environnement propice à sa protection à travers la couverture sociale, notamment en matière d’éducation et de santé et de préservation de son intégrité physique et morale.

A ce propos, il a mis en avant la création, en 2003, de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le travail des enfants regroupant plusieurs départements ministériels, dont le Travail, la Formation, la Santé, la Solidarité et l’Education pour la coordination des efforts et la promotion des activités de l’enfance avec la participation des intervenants sociaux et du mouvement associatif.

De son côté, le Secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Mohamed Khiat a déclaré que l’Algérie est bien classée parmi les Etats les plus attentifs à la protection des enfants, et ce grâce à ses efforts « constants » en matière de protection et de promotion de l’enfance à travers des lois et des politiques intégrées et l’affectation d’une part considérable de ressources disponibles aux programmes et secteurs se rapportant à l’enfance.

Rappelant que l’âge légal du travail est fixé à 16 ans, il a précisé que « cet âgé minimum est supérieur à la norme internationale fixant cet âge entre 15 et 15 ans ».

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