Le Sommet du GECF à Alger important au vu de l’instabilité de la conjoncture internationale

Le Sommet du GECF à Alger important au vu de l’instabilité de la conjoncture internationale

BOUMERDES – Le 7e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui se tiendra à Alger fin février courant, revêt une « extrême importance » au vu de l’instabilité actuelle de la conjoncture internationale, impactant les approvisionnements énergétiques et les cours du produit, a affirmé lundi l’expert en énergie, Boudjemaâ Hammada de l’université de Boumerdes.

Dans un entretien avec l’APS, M. Hammada, qui est doyen de la Faculté des hydrocarbures et de chimie, a expliqué que ce sommet « se tiendra dans une conjoncture géopolitique mondiale principalement marquée par la crise en Ukraine et l’agression sioniste contre Ghaza (Palestine), qui ont négativement impacté la production, l’approvisionnement et les prix du gaz » dans le monde, prévoyant un maintien de ce statut quo « à court et moyen termes ».

Le même expert s’attend à des résultats politiques et économiques « assurément positifs » à l’issue de ce Sommet, tant pour les pays producteurs que consommateurs de gaz, à l’échelle mondiale, devant se traduire, selon lui, par l’instauration d’un dialogue et de discussions pour parvenir au plus grand consensus possible entre pays exportateurs et consommateurs.

« Le succès du sommet ne se limitera pas aux conséquences positives sur les prix et les approvisionnements », a-t-il ajouté.

M. Hammada a cité parmi les autres aboutissements avantageux attendus du Sommet du GECF d’Alger, l’instauration de discussions entre les pays producteurs, exportateurs, importateurs et consommateurs, en vue de l’aplanissement des difficultés auxquelles ils sont confrontés, ainsi que l’examen des différentes positions concernant les recherches et investissements dans la production et le transport du gaz.

Il a, à ce titre, qualifié cette rencontre internationale de « plate-forme consultative au plus haut niveau » pour expliciter et dissiper les craintes concernant l’impact de cette énergie sur le climat et l’environnement, tout en rapprochant les positions et conceptions de différents pays ou parties concernées.

Ce Sommet va « illustrer le rôle de l’Algérie, et son poids et maitrise » au plan mondial dans le domaine gazier, à travers les idées qui seront énoncées lors de cet événement international, a encore souligné, M. Hammada, assurant que la rencontre sera « un succès total », selon tous les indicateurs actuels, tant au plan des préparatifs que des moyens mobilisés pour assurer son bon déroulement.

Le même expert, qui a rappelé que la production algérienne de gaz est estimée à plus de 130 milliards de m3/an, a noté que l’Algérie occupe un « rang mondial » en matière de production, exportation et de réserves de gaz.

L’Algérie a également une « longue histoire » dans l’exportation gazière, par pipelines ou par méthaniers, ces navires de transport du GNL (gaz naturel liquéfié), et se classe parmi les pays « leaders » ayant initié des installations adaptées destinées au transport et à l’exportation du gaz, a-t-il dit.

M. Hammada a affirmé, à ce titre, que le gaz naturel, qui est une énergie propre, est « source de stabilité » au niveau régional et mondial, car « constituant toujours la première source de production de différentes énergies » dont l’électricité, et partant, se trouve être « la principale énergie qui accompagnera la future transition énergétique mondiale ».

Selon les prévisions de cet expert, le gaz naturel maintiendra sa position aux « premiers rangs mondiaux » aux plans production, approvisionnement et exploitation jusqu’en 2050, estimant qu’au jour d’aujourd’hui, « il est impossible de renoncer à cette matière essentielle ou de la remplacer par une autre énergie alternative, au regard de la conjoncture mondiale difficile et des frais d’investissement élevés nécessités pour extraire un produit de substitution », faisant allusion au gaz de schiste.

A l’avenir, le gaz naturel va constituer « le premier facteur de contribution à la réalisation de la transition énergétique à travers le monde, tout en étant porteur de la stabilité énergétique, et partant, un garant du développement et de la poursuite de la croissance économique et de la cohésion sociale », a conclu M. Hammadi.

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