Le retour de l’esprit de Novembre en cette conjoncture signifie défendre le pays et porter haut sa voix

Le retour de l'esprit de Novembre en cette conjoncture signifie défendre le pays et porter haut sa voix

ALGER – Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil a affirmé, samedi à Alger, que le retour de l’esprit de Novembre 1954 en cette conjoncture, signifiait d’œuvrer à défendre l’Algérie et sa souveraineté et à porter haut sa voix dans les fora internationaux.

« Evoquer le retour de l’esprit de Novembre 1954 en cette période actuelle, signifie œuvrer à défendre l’Algérie et à porter haut sa voix et sa place dans les fora internationaux. C’est d’ailleurs ce qui se réalise maintenant grâce à la politique éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a déclaré le moudjahid Salah Goudjil qui était l’invité d’honneur de la première édition du Forum de l’Agence « APS ».

La période que vit actuellement l’Algérie sous la conduite du président de la République, est en droite ligne avec cette optique, c’est à dire « préserver la souveraineté et la place de l’Algérie, et faire face aux ennemis aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur », a indiqué le président du Conseil de la nation.

Soulignant l’intérêt accordé par le président de la République au dossier de la Mémoire, M. Goudjil a mis en avant « la symbolique que revêt la date du 1er Novembre choisie par le président de la République pour organiser le référendum sur la Constitution en 2020 ».

Le Président Tebboune, poursuit M. Goudjil, a ravivé les principes sur lesquels s’est appuyée la Glorieuse guerre de libération qui a été « une révolution sans leadership qui a hissé le slogan par le peuple et pour le peuple et fait prévaloir l’action collective sur l’action individuelle ».

Le président de la République a emprunté cette voie « en se portant candidat au nom du peuple et décidé de retirer le titre de +Fakhama+ (Son Excellence), des postes pour le restituer au peuple », a-t-il fait observer.  M. Goudjil a abordé en détails lors de cette rencontre les différentes phases de résistance à la colonisation française, à commencer par les massacres de mai 1945, puis les préparatifs de la Glorieuse guerre de libération, ensuite l’Offensive du Nord-Constantinois en 1955, le congrès de la Soummam en 1956, les Accords d’Evian et enfin le recouvrement de la souveraineté nationale.

Les enseignements à tirer de ces étapes se résument en plusieurs points, a-t-il précisé, citant notamment « le génie de la guerre algérienne qui a su surmonter les désaccords ayant marqué les différentes étapes, le fait de faire prévaloir l’intérêt suprême de la patrie sur les intérêts individuels, et l’unification des rangs sous l’emblème de la nation ».

Il a invité, dans ce cadre, les Algériens à « renouer avec ces principes et à œuvrer pour mettre en application ces enseignements ».

Par ailleurs, le président de la chambre haute du Parlement a évoqué le sursaut du peuple algérien, toutes obédiences confondues, pour protéger le pays du danger extérieur à chaque étape de l’histoire, citant, entre autres événements, les faits survenus en 1963 lorsque le Maroc s’en est pris à l’Algérie alors que ses plaies n’étaient pas encore pansées.

Le Maroc misait, à l’époque, sur les différends qui survenaient entre les dirigeants de la Révolution, lesquels ont su faire face à la convoitise marocaine expansionniste, en mettant en avant leur cohésion et en défendant l’unité nationale, a expliqué M. Goudjil.

Et de poursuivre que ces faits ont eu un impact sur la reconversion de l’Armée de libération nationale (ALN) en Armée nationale populaire (ANP), « restée liée, depuis et de manière constante, à la patrie et au peuple, à la différence des autres armées du monde ».

 

L’importance du rôle de la presse nationale face aux campagnes hostiles ciblant l’Algérie

 

M. Goudjil a, dans ce contexte, appelé les médias nationaux à accompagner les efforts consentis par les institutions de l’Etat pour faire face aux tentatives visant à déstabiliser l’Algérie et saper l’indépendance de sa décision, à travers l’unification des rangs, et en s’acquittant pleinement de leur rôle dans un contexte marqué par des mutations mondiales, mettant l’accent sur « les guerres médiatiques, devenues aujourd’hui plus dangereuses que les guerres classiques ».

La presse algérienne, poursuit le président du Conseil de la nation, « doit être à la hauteur des défis de l’heure en s’armant de la plume pour transmettre la vérité au peuple algérien et au monde, avec fidélité et honnêteté, au mieux des intérêts du pays ».

Les efforts consentis par l’Etat et les composantes du système médiatique sont axés, pour le moment, sur l’élimination de tout ce qui est  de nature à entraver les médias dans l’accomplissement de leur rôle de préservation de la stabilité du pays et de défense de ses intérêts, en révisant le cadre juridique régissant le secteur.

Dans le même cadre, le président du Conseil de la nation a réitéré l’engagement constant et indéfectible de l’Algérie au principe de la souveraineté et du refus de l’ingérence dans ses affaires internes, mettant en garde contre des parties qui « n’arrivent toujours pas à se faire à l’indépendance de l’Algérie, aux résultats qui en découlent et à la consécration de l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays ».

« Le non-alignement est un des principes de la politique extérieure de l’Algérie depuis l’époque de la guerre de libération », a ajouté M. Goudjil, appelant le peuple algérien à « porter haut ces positions consacrées par la Constitution algérienne et d’y adhérer tel un seul homme ».

Lors du débat ayant suivi son intervention, le président du Conseil de la nation a mis l’accent sur l’impératif de continuer à écrire l’histoire de l’Algérie par les Algériens pour éviter toute falsification ou déformation et préserver, partant, la mémoire de la nation.

« Il faut que nous continuions à écrire notre histoire nous-mêmes et à contrecarrer toute falsification qui pourrait l’entacher, de manière à préserver notre mémoire nationale », a-t-il dit.

Il a, à ce propos, jugé nécessaire de renforcer l’enseignement de l’Histoire dans les programmes pédagogiques, « notamment le volet lié au Mouvement national et à la Révolution du 1er Novembre, mais également transmettre fidèlement les faits historiques livrés par leurs propres auteurs ».

Il n’est pas question de laisser le champ aux autres pour écrire notre histoire ni priver nos enfants de leur véritable référence historique, a souligné M. Goudjil.

Par ailleurs, le président de la chambre haute du Parlement a répondu à des questions liées aux dangers qui guettent l’Algérie dans son espace régional, affirmant que les agissements de l’entité sioniste dans la région et le recours par le Maroc à la normalisation avec cette entité constituent « un danger direct aussi bien pour l’Algérie que pour la question palestinienne ».

Il a fait observer que les relations qu’entretient le régime du Makhzen avec l’entité sioniste « ne datent pas d’aujourd’hui, en ce sens que les faits restés jusque-là implicites, sont devenus explicites ».

Le président du Conseil de la nation a, à l’occasion de ce Forum, visité le musée de l’APS et signé son Registre d’Or, se félicitant du rôle important de cette institution médiatique nationale, née au cœur de la Glorieuse guerre de Novembre par de « grands hommes » et qui a contribué, à travers les différentes étapes que le pays a connues, à mettre en exergue sa véritable image et faire face aux compagnes hostiles la ciblant.

 

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