Le renforcement des capacités des administrations du travail et l’instauration d’institutions inclusives de dialogue social en Afrique soulignés à Abidjan  

 

ABIDJAN-Les participants à la 14ème réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) ont souligné jeudi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), la nécessité de renforcer les capacités des administrations du travail et d’instaurer des institutions « effectives et inclusives » de dialogue social, « pour une meilleure gouvernance du monde de travail en Afrique ».

Ainsi, des représentants de gouvernements, d’employeurs et de travailleurs des pays africains participants à cette réunion ont mis l’accent sur « la nécessité de renforcer les capacités des administration du travail, des pays de la région, par des ressources nécessaires et l’amélioration de l’expertise nationale disponible ».

Ils ont expliqué que l’objectif étant également d’assurer, notamment, « une meilleure application » des normes internationales du travail et des lois nationales dans le domaine « pour garantir une gouvernance efficace d’un monde du travail en pleine mutations, dues, particulièrement , aux avancées technologiques, le changement climatique et la pression démographique ».

Ils ont également souligné « le rôle crucial » du dialogue social dans la consolidation de la gouvernance, le développement durable et la promotion de la justice sociale, mettant en exergue, dans ce contexte la nécessité pour les pays Africains de mettre en place des institutions « fortes et inclusives » de dialogue social, incluant les différents groupes du monde du travail .

Les participants ont indiqué que « la ratification et l’application de la convention de l’OIT n 144 sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail serait importante à cet égard ».


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D’autre part, Ils ont appelé à prendre des mesures pour « lever les obstacles » qui empêchent une participation « plus importante » des femmes au marché du travail, soulignant que la présence des femmes dans les secteurs de l’emploi de demain liés, notamment, aux domaines des technologies, la sciences et l’ingénierie « reste faible ».

Concernant les normes internationales du travail, les intervenants ont relevé « le taux important » de ratification des conventions internationales du travail de l’OIT, considérant en revanche que l’application des dispositions et principes relatifs aux normes « rencontre encore des défis » dans certains pays.

Un expert de  l’OIT, membre de l’équipe en charge du panel sur « la place des normes internationales du travail, du dialogue social et l’égalité du genre dans l’avenir du travail décent en Afrique » aux travaux de la réunion régionale africaine, Halim Hamzaoui a indiqué dans une déclaration à l’APS que la ratification des conventions relatives au monde du travail « n’est pas un objectif en elle même, mais une première étape pour l’application de ces principes sur le terrain ».

Il a expliqué que l’application de ces principes doit être assurée par l’administration du travail et de l’emploi ayant les moyens humains et matériels nécessaires et une culture sur le volet du travail décent.

S’agissant du dialogue social, le même responsable a réaffirmé la nécessité d’assurer un dialogue social « effectif et inclusif » ouvert aux représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs, représentant toute la composante concernée, notamment, les jeunes, les femmes et les représentants de la population vulnérable en particulier .

Il a précisé que ce dialogue doit être « large » et ne doit pas se limiter aux questions purement sociales liées aux droits et conditions du travail, pour inclure d’autres aspects , notamment les politiques fiscales et économiques.

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