Le règlement du conflit au Sahara occidental passe par le respect de la volonté du peuple sahraoui

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration du 47e anniversaire de l’unité nationale sahraouie, M. Ghali a précisé que « la seule et unique solution juste au conflit au Sahara occidental, qui soit en accord avec la Charte et les résolutions des Nations Unies, passe par le respect total de la volonté du peuple sahraoui, exprimée librement, démocratiquement et dans la transparence, d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ».

Le peuple sahraoui « peut être fier des acquis et des victoires qu’il a réalisés à tous les niveaux sur la voie de la construction de son Etat et de ses institutions », a souligné le président sahraoui.

« Le peuple sahraoui avance résolument vers le parachèvement de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République arabe sahraouie démocratique (…) grâce à sa résistance, sa détermination, ses immenses sacrifices, sa cohésion et son unité autour des objectifs nationaux sous la conduite de leur seul représentant légitime, le Front Polisario », a soutenu le Président Ghali.

« Depuis que les forces marocaines ont torpillé l’accord de cessez-le-feu entre les armées sahraouie et marocaine, le peuple sahraoui a été contraint de reprendre la lutte armée », a expliqué le président sahraoui, rappelant que « les Nations Unis reconnaissent aux peuples colonisés le droit de défendre leurs droits légitimes à l’autodétermination et l’indépendance ».

A ce propos, le président sahraoui a affirmé que « le peuple sahraoui a été ferme et décisive dans sa riposte, rejetant les politiques du fait accompli et déterminé à arracher ses droits spoliés ».

« Toutes les activités politiques, économiques, culturelles et sportives menées par le Royaume marocain dans les parties occupées de notre pays, y compris ce qui est appelé les élections ou l’ouverture de consulats, ne sont que des pratiques coloniales s’appuyant sur la force d’une occupation militaire illégale », a-t-il indiqué.

Il a dénoncé les graves violations des droits de l’homme, le pillage intensif et systématique des richesses naturelles sahraouies, déplorant que « ces faits se produisent sous les regards de l’ONU, représentée par la Minurso ».

Soulignant que le temps était venu pour le Conseil de sécurité « d’assumer ses responsabilités », M. Ghali a réitéré son appel en direction de l’Union européenne (UE) qui doit, a-t-il dit, « respecter le droit international et le droit international humanitaire, et s’abstenir de conclure tout accord avec le Royaume marocain couvrant les terres, les eaux ou l’espace aérien du Sahara occidental occupé ».

« Il est temps pour la France et l’UE, en général, d’être des acteurs efficaces d’une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental dans le cadre de la légalité internationale, et conformément aux intérêts et aspirations des peuples de l’Europe et de la région », a-t-il ajouté.

1. Ghali a exprimé son regret « pour la position honteuse du Premier ministre espagnol soutenant la politique expansionniste et agressive menée par l’Etat d’occupation marocaine au Sahara occidental et dans toute la région ».

Enfin, il a indiqué que le peuple sahraoui célèbre, ces jours-ci, la Journée nationale de la tente sahraouie avec toutes les connotations d’unité et de consensus, et des valeurs de générosité, de fraternité et de magnanimité, en sus des significations de lutte et de résistance dans l’histoire du peuple sahraoui, en général, et notamment depuis le 10 octobre 2010 lorsque la première tente a été installée au camp de Gdeim Izik.

Les célébrations du 47e anniversaire de la déclaration d’unité nationale sur le Sahara occidental, placée cette année sous le slogan « Mettons fin à la colonisation du Sahara occidental » se poursuivent avec l’organisation de plusieurs activités, dont le Festival régional de la culture et des arts populaires et la 17e édition du festival du cinéma qui a débuté mercredi soir avec une large participation étrangère.