S’exprimant, Mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le directeur des activités médicales au CHU Mustapha Bacha, à Alger, déclare ne pas comprendre qu’en cette période dangereuse de crise sanitaire, il y ait des personnes passant outre les mesures barrières de prévention contre la contagion.
A vrai dire, estime ce dernier, à ce jour, il n’y a jamais eu de « vrai confinement ». A ce propos, Il se désole qu’en dépit des appels répétés à observer des mesures de protection minimums, des personnes en sont venues à organiser des cérémonies de mariage ou circoncision. « Il y en a même, ajoute-t-il, qui ont jugé utile de célébrer la réussite de leurs enfants à l’examen du BEM ».
Pour lui, ce sont là autant de situations qui contribuent à étendre les risques de prolifération et de contamination au virus. Et pourtant, rappelle-t-il, on n’a pas cessé de prévenir, « de presque supplier » pour que les citoyens adoptent et respectent les mesures propres à leur éviter d’être infectées et de tomber malades.
A propos de l’évolution de la pandémie, et sans vouloir verser dans « l’alarmisme », le professeur Belhadj constate qu’après la levée de certaines mesures de confinement, il était prévisible d’observer une hausse des cas de contamination.
Face à ce risque, il exprime sa « peur » de voir les structures de soins « débordée » pour ce qui a notamment trait aux capacités d’hospitalisation et de prise en charge des malades, particulièrement ceux nécessitant des soins spécialisés, sans lesquels, prévient-il, ils risquent de décéder.
Face à une telle perspective intervenant en ce début des vacances d’été, l’intervenant tient à sensibiliser ses collègues du secteur privé en les appelant à ne fermer leurs cabinets et ainsi, à ne pas « rompre la chaîne » de prise en charge des personnes malades, particulièrement celles des plus âgées et donc « les plus vulnérables ».
Ce qui est nouveau constate-t-il, d’autre part, c’est que contrairement à ses débuts, où le virus affectait les grandes villes, à l’exemple d’Alger, Constantine ou Oran, celui-ci s’est maintenant déplacé vers des localités de l’intérieur, nécessitant une solidarité renforcée des personnels soignants de l’ensemble de l’Algérie.
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