Le processus d’Oran, une opportunité pour la mise en place de passerelles de coopération entre les pays africains

Le processus d’Oran, une opportunité pour la mise en place de passerelles de coopération entre les pays africains

ORAN – Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’étranger de la République de Gambie et président du Conseil de la paix et de la sécurité africain pour le mois de décembre en cours, M. Mamadou Tangara, a affirmé dimanche à Oran que le processus d’Oran constituait une « importante opportunité » pour la mise en place de passerelles de coopération entre les pays africains et la consolidation des actions multilatérales.

Le ministre gambien a indiqué, lors de l’ouverture des travaux du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, que le processus d’Oran était « une bonne opportunité pour renforcer la bonne entente et consolider l’action commune et multilatérale, ainsi que pour renforcer les partenariats internationaux à même de répondre à tous les défis auxquels est confronté le continent africain ».

Il a souligné que ce processus « reflète notre engagement à trouver des solutions à tous les problèmes africains, à relever tous les défis auxquels est confronté le continent et à répondre aux attentes des peuples africains inhérentes au développement, à la relance économique, ainsi qu’à la paix et à la sécurité ».

Le ministre gambien a mis en relief le fait que la présente édition du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique se tienne dans une conjoncture chargée de défis qui menacent l’action multilatérale, en signalant dans ce contexte qu’il est nécessaire d’examiner toutes les propositions susceptibles de trouver des solutions aux problèmes du continent.

M. Tangara a indiqué qu’à la lumière de tous les problèmes auxquels fait face le continent africain, à l’image de l’extrémisme, du terrorisme et des changements non constitutionnels, le Conseil de la paix et de la sécurité en Afrique, relevant de l’Union africaine (UA), « se doit de jouer son rôle, ainsi que le groupe des Etats africains membre du Conseil de sécurité, qui doivent également œuvrer à faire entendre la voix des enfants de l’Afrique, particulièrement lorsqu’il s’agit des problèmes de leur continent ».

Il a affirmé que le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de la paix et de la sécurité sont tenus de faire preuve de détermination lorsqu’il est question de répondre aux menaces visant la sécurité et la stabilité du continent, appelant dans ce contexte à la mise en place d’un « partenariat fort » entre ces deux instances à même de trouver des solutions rapides et efficientes aux problèmes de l’insécurité, du terrorisme et des changements non constitutionnels.

M.Tangara a également évoqué la dernière rencontre de concertation entre le Conseil de sécurité onusien et le Conseil de la paix et de la sécurité africain. Dans ce cadre, il a affirmé que les résultats de cette rencontre étaient « très positifs et nécessitent seulement d’être concrétisés sur le terrain », un aspect qui, selon lui, doit être souligné.

M. Tangara a insisté sur la nécessité pour l’Afrique d’être bien représentée afin de faire entendre sa voix avec les formes appropriées, particulièrement lorsqu’il est question de débattre des problèmes visant la paix et la sécurité du continent, faisant observer que l’UA, par le biais de ses différents organes économiques et politiques, est le seul garant pour la réalisation de cet objectif.

M. Tangara a déclaré, en outre, que l’Afrique se doit de procéder à la révision totale de la gouvernance, particulièrement depuis l’apparition de l’extrémisme, du terrorisme et des changements non constitutionnels des régimes en place et de l’émigration clandestine, appelant dans ce contexte à la nécessité de mobiliser toutes les capacités locales, nationales ou continentales pour l’éradication totale de ces problèmes.

La rencontre d’Oran, dont les travaux dureront deux jours, est marquée par la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, du ministre gambien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et des Gambiens de l’étranger, qui préside le Conseil de la paix et de sécurité de l’UA pour le mois de décembre en cours, ainsi que par la présence du Commissaire à la paix et à la sécurité à l’UA chargé des questions politiques et de sécurité, l’ambassadeur Bankole Adeoye. Est également présent à cette rencontre, le ministre délégué chargé des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana et coordinateur des membres africains au Conseil de sécurité de l’ONU, Kwaku Ampra Twum-Sarpong.

La rencontre est aussi marquée par le haut niveau de représentation, notamment en ce qui concerne les pays membres du Conseil africain de la paix et de la sécurité et ceux des Etats africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU, outre des experts et de hauts représentants d’instances africaines et de l’ONU.

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