Le processus de création de l’ANP lié à la volonté du peuple pour la libération

ALGER – Des académiciens et des historiens ont affirmé, mercredi à Alger, que le processus de création de l’Armée nationale populaire (ANP) émanait de la volonté du peuple de se libérer du colonialisme français qui a culminé durant la Guerre de libération nationale.

Lors d’une conférence historique sur le thème « la reconversion de l’Armée de libération nationale (ALN) en Armée nationale populaire (ANP) » au forum d' »El Moudjahid », organisée à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’ANP, coïncidant avec la 4 août de chaque année, le professeur à l’université d’Alger 3, Ahmed Adhimi, a fait savoir que l’ANP est « issue de la révolution algérienne suite à un parcours de lutte menée par l’ALN contre le colonisateur français ».

Le même intervenant a soutenu, dans ce sens, que l’opération de « reconversion de l’ALN en ANP ne s’est pas limitée uniquement aux plans techniques et administratifs, mais également sur le plan des mentalités et de la manière de reconvertir un soldat de la révolution en un soldat militaire activant conformément à un régime précis et étudié ».

De son côté, le professeur en histoire à l’université d’Alger 2, Lahcene Zeghidi, a estimé que « la référence historique du caractère populaire de l’armée remonte à 1830 avec les premières tentatives d’unification des rangs pour lutter contre le colonisateur  français. Cet effort s’est poursuivi avec l’Emir Abdelkader qui a créé une armée de plus de 60.000 moudjahid à l’époque, regroupant des volontaires de différentes régions du pays, et ce, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la France ».

Les efforts d’unification des rangs de l’armée se sont poursuivis durant les années de la résistance populaire jusqu’au début du mouvement national qui a « lié la réalisation de ses objectifs d’indépendance à la formation d’une armée forte et organisée ».

Selon M. Zeghidi, l’Organisation spéciale (OS) a joué « un rôle éminent dans la formation de plus de 150 cadres en mesure de former l’armée de libération, et ce, à travers le recrutement des volontaires dans les villages et les cités ».

Pour sa part, le moudjahid Taher Djedidi a fait savoir que « l’ANP a connu des changements progressifs l’érigeant aujourd’hui à l’une des armée les plus fortes sur les plans de l’organisation et de l’aptitude à défendre les frontières du pays ».

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