Le président de la République exhorte à accorder de tout temps une importance particulière à la Mémoire nationale

Le président de la République exhorte à accorder de tout temps une importance particulière à la Mémoire nationale

ORAN – Le ministre des moudjahidine et des ayants-droit, Laïd Rebiga, a affirmé lundi que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, exhorte de tout temps à accorder une importance particulière à la Mémoire nationale.

Le ministre a indiqué dans une lettre, lue en son nom par le directeur du Centre des études et de recherche dans le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, Noureddine Essad, lors d’un colloque sur le défunt moudjahid Ayadh Bouabdelli, organisé à Oran, que « le ministère de tutelle œuvre à veiller à la Mémoire des moudjahidine et des martyrs, soulignant que les instructions du président de la République ne cessent d’exhorter à accorder l’intérêt requis à la Mémoire nationale ».

Celà se traduit, a-t-il relevé, à travers la commémoration des anniversaires des symboles de la Révolution et ses hommes valeureux en guise de reconnaissance de leurs sacrifices et de fidélité à leurs legs.

M. Rebiga a ajouté que cette rencontre sur le Cheikh moudjahid Ayadh Bouabdelli et ses contributions dans le mouvement national, la guerre de libération et dans l’édification de l’Algérie post-indépendante constitue une occasion propice pour revisiter les qualités et les œuvres de l’homme et de l’érudit qu’il était.

Pour sa part, le chercheur en histoire, Dr Sadek Benkada, a indiqué lors de ce colloque, organisé par le bureau de wilaya de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), que cheikh Bouabdelli est une personnalité distinguée par son savoir, sa religion, son audace, son courage, sa sagesse et, en même temps, son humilité.

Il a ajouté que l’érudit, décédé il y a deux ans à l’âge de 99 ans, a reçu son premier enseignement de son père Cheikh Bouabdellah à la zaouia Bouabdelia de la région de Bethioua d’Oran que sa famille supervise, à ce jour, puis s’est déplacé à l’école islamique de Tlemcen. Il a également enseigné la langue arabe à Arzew, durant les années 50 du siècle dernier.

Cheikh Ayadh fut aussi un sportif. Il avait rejoint l’équipe de l’Olympique des musulmans d’Arzew et fut son gérant, dans les années 50, puis a répondu à l’appel du Front de libération nationale FLN dans la section des activités sportives, avant de rejoindre les rangs du FLN avec son équipe de journalistes, a-t-on ajouté.

Après avoir rejoint Tunis en 1958, il fut chargé des activités juvéniles et sociales, puis devint responsable politique de l’équipe technique et l’équipe sportive du FLN.

Après l’indépendance, il occupa le poste de Commissaire de police de la wilaya d’Oran, puis cadre dans une entreprise publique, avant de se consacrer entièrement à la zaouia Bouabdelia, après la mort de son frère Cheikh Mehdi Bouabdelli, et ce, jusqu’à son décès en 2021.

Dr Mohammed Belhadj, professeur d’histoire à l’université d’Oran 1 « Ahmed Ben Bella », a traité du rôle nationaliste, religieux et éducatif de la zaouia Bouabdelia à Bethioua, qui fut un bastion de la langue arabe et de l’enseignement coranique, faisant face à la politique d’acculturation menée par l’occupant français. Elle a été également un abri pour les nationalistes avant et durant la glorieuse guerre de libération.

Le même intervenant a souligné l’hommage rendu par Cheikh Abdelhamid Ibn Badis, fondateur de l’Association des Oulémas musulmans algériens, au rôle joué par la zaouia Bouabdelia, en lui rendant visite à plusieurs reprises, en plus des dirigeants de la Révolution du secteur oranais, dont le moudjahid Abdelbaki Bachir Bouyedjra, qui a tenu à la saluer, durant la guerre de libération, la contribution de ses enfants dans plusieurs activités révolutionnaires.

Pour sa part, l’universitaire Mehdi Bouabdelli, fils du défunt, a salué, dans une déclaration à l’APS, l’initiative du bureau de wilaya de l’ONM d’avoir organisé cette rencontre sur les qualités de son père, en présence de représentants du ministère des Moudjahidine et ayant-droit et des autorités locales, appelant à publier les œuvres scientifiques et historiques traitant des aspects de la vie et du combat du défunt.

Il a, en outre, insisté sur la disponibilité de la famille du Cheikh Ayadh Bouabdelli à venir en aide aux étudiants et chercheurs pour effectuer leurs recherches et leur ouvrir la bibliothèque de la zaouia à Bethioua, qui renferme un lot important de livres et manuscrits.

Les participants à cette rencontre avaient auparavant observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de libération et des martyrs palestiniens, qui sont tombés au champ d’honneur lors de l’agression barbare de l’occupant sioniste, qui se poursuit dans le secteur de Ghaza.

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