Le poète des formes et des couleurs, Moho Sahraoui expose ses œuvres à Alger

ALGER- Une exposition du peintre plasticien, Moho Sahraoui a été inaugurée, jeudi à Alger, invitant à une immersion dans l’univers de ce poète des formes et des couleurs qui soumet au regard du visiteur quelques unes de ses grandes et riches expériences.

Visible jusqu’au 1 juillet prochain à la Galerie de la Fondation culturelle Ahmed et Rabah Asla, cette exposition, ouverte durant la Journée nationale de l’Artiste, compte une cinquantaine de toiles à plusieurs thématiques, présentées dans différents supports, petits, moyens ou grands formats.

Dans une vision novatrice au regard frais, Moho Sahraoui interroge le visiteur sur son vécu (celui du visiteur), ses coutumes, son histoire et ses rites, dans un élan original et singulier, aux formes revisitées empreintes de modernité.

« Tebssima », « Ghamza », « Serwal », « Thanekra, « Yeddi », « Ma patrie », « La mandole » « Mizane », et « Lemrema », sont autant de toiles au trait accompli qui renvoient le visiteur à son enfance et à certain rites familiaux.

Donnant libre cours à sa créativité en perpétuel foisonnement, l’artiste plasticien autodidacte, a choisi, dans une autre lignée de ses travaux, quelques thématiques intéressantes, en lien avec le soufisme notamment, à l’instar des toiles traitant de,  « la main », celle évoquant « la femme », ou encore rappelant les pouvoirs de « l’œil ».

Dans son univers onirique, une série de travaux révélateurs de profondeur, évoquent l’attachement de Moho Sahraoui à ses deux mentors, Kateb Yacine, dont l’esprit apparait dans plusieurs de ses toiles, et Mohammed Issiakhem, a qui il a dédié une petite installation autour de la thématique de la valise.

L’exposition de Moho Sahraoui se présente non seulement comme une immersion au fond de soi pour revisiter une carrière prolifique, mais aussi comme une interrogation à l’endroit du visiteur sur son vécu, ce même vécu commun aux deux.

 

 

Usant de techniques mixtes qui mettent en valeur l’intensité lumineuse des couleurs utilisées, à l’instar du « vert » et de l' »orange » vifs, ou encore du bleu, certaines toiles sont « apaisantes au regard » de part l’agencement intelligent de leurs couleurs, explique l’artiste.

D’autres tableaux faits à l’acrylique, expriment une autre vision de l’artiste chez qui, le visiteur averti constate de prima bord un croisement de courant et d’écoles de peinture.

« Pourquoi faut-il choisir une seule école, lorsque toutes les écoles des Arts visuels peuvent me permettre de mieux m’exprimer », précise l’artiste.

Artiste plasticien accompli, Moho Sahraoui, a été initié jeune à l’art. Aimant voyager ses escapades lui ont permis de rencontrer de nouvelles cultures, d’acquérir de nouvelles visions et de réaliser des travaux remarquables inspirés d’ici et d’ailleurs.

Tout en restant profondément attaché à son pays, Moho Sahraoui, a exposé plusieurs fois ses œuvres en Algérie et à l’étranger. Son travail demeure toujours une quête inlassable du beau sous toutes ses formes.

               

 

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