GENEVE- Le peuple libanais, dont beaucoup ont été déplacés par l’offensive militaire sioniste dans le sud du pays, aspire « massivement à la paix », a souligné le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, de retour d’une visite au Liban et en Syrie.
« Le message éminent des personnes que j’ai rencontrées – dont beaucoup ont été déplacées et toutes ont été touchées par la guerre – est qu’elles veulent la paix », a affirmé M. Grandi, s’adressant lundi au Comité exécutif du HCR à Genève.
Le chef du HCR a déclaré que « l’incertitude assombrit la vie des civils ordinaires au Liban aujourd’hui », avertissant que « si les frappes aériennes se poursuivent, de nombreux autres seront déplacés et certains décideront de partir vers d’autres pays ».
M. Grandi a réitéré, en outre, la nécessité urgente d’un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Ghaza, « soutenu par un processus de paix significatif, aussi difficile soit-il », insistant sur le fait qu’un cessez-le-feu permettrait non seulement aux personnes déplacées de rentrer chez elles, mais contribuerait également à stopper la dérive vers une guerre régionale.
Pendant ce temps, la situation humanitaire au Liban continue de se détériorer, avec plus de 1,2 million de personnes déplacées, a indiqué le HCR, dans un message publié lundi, sur les réseaux sociaux, constatant que les rues de Beyrouth étaient remplies de personnes luttant pour trouver des abris, et que les besoins humanitaires « augmentent de manière significative ».
Par ailleurs, des centaines de milliers de civils libanais, dont beaucoup de femmes et d’enfants, sont passés en Syrie dans des conditions difficiles.
L’escalade dramatique a également eu un impact sévère sur les enfants, qui représentent un tiers du nombre total de personnes chassées de leur foyer, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). De nombreux enfants touchés ont été accueillis par des parents ou des amis de la famille, mais que certains se trouvent dans des abris, a expliqué le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban.
« Ce dont le pays a vraiment besoin, c’est de mettre fin aux violations du droit humanitaire international, de protéger les civils et les infrastructures civiles et d’instaurer un cessez-le-feu », a poursuivi M. Chaiban.
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