Le Mozambique a adopté une approche intégrée pour lutter contre le terrorisme

ORAN- L’ambassadeur du Mozambique en Ethiopie, Sergio Malacas Vilharme Baloy, a souligné jeudi à Oran, que son pays avait adopté « une approche intégrée » pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui a sévi ces dernières années.

Le diplomate mozambicain a déclaré, lors d’un débat général sur les ripostes africaines à l’escalade des menaces contre la paix et la sécurité dans le Continent, organisé au deuxième jour de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, que « le Mozambique s’est appuyé sur une approche intégrée pour lutter contre le phénomène du terrorisme, qui a fait 4.000 victimes et causé le déplacement des milliers de personnes de leurs régions, en plus de la destruction des infrastructures locales dans les régions du nord du pays ces dernières années ».

« Pour faire face à ce fléau, notre pays a adopté une approche reposant sur un traitement sécuritaire d’une part et le développement d’autre part », a-t-il expliqué, ajoutant que le Mozambique a pu neutraliser un grand nombre de terroristes avec le soutien des forces rwandaises et de la Commission de développement de l’Afrique australe.

« Le gouvernement mozambicain a pu reprendre le contrôle de nombreuses provinces après la fuite des terroristes, tout en y lançant un nombre de projets de développement, notamment au profit des jeunes et des femmes pour éviter qu’ils soient victimes de la propagande des groupes terroristes », a ajouté le diplomate.

Dans le cadre de la même approche, le gouvernement mozambicain, explique encore l’ambassadeur, a créé une agence spécialisée dans le développement intégré au niveau des provinces touchées par le terrorisme. Il a également alloué un montant de 99 millions USD du budget local pour financer des projets de développement et un montant de 1,5 million d’euros pour soutenir des projets dédiés aux jeunes, comme il a lancé des projets de formation à leur profit et d’autres pour la reconstruction des régions touchées par le terrorisme.

Sergio Malacas Vilharme Baloy, qui représente le Mozambique à cette Conférence d’Oran, a appelé à « l’unification des efforts dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et à œuvrer pour une meilleure efficacité des mécanismes régionaux et internationaux de lutte contre les attaques terroristes qui menacent la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde ».

Pour rappel, la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique enregistre une participation de haut niveau, notamment à l’échelle ministérielle, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA), ainsi que des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, des experts et des représentants de haut niveau des instances africaines et des Nations Unies.

A l’ordre du jour de cette édition figurent également la question de « faire taire les armes en Afrique » par le désarmement et le contrôle de la prolifération des armes légères et de petit calibre illégales, ainsi que la lutte contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent ainsi que d’autres questions liées à l’imposition et à l’application de sanctions internationales, rappelle-t-on.

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