ALGER- Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a mis en avant, samedi à Alger, l’importance d’accorder davantage d’intérêt aux femmes juges en vue de leur permettre de promouvoir la justice pour être au diapason des attentes du citoyen.
Intervenant lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée internationale des femmes juges, célébrée le 10 mars de chaque année et organisée par le Syndicat national des magistrats (SNM), en présence du président de la Cour suprême, Tahar Mamouni et de la Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Cherfi, M. Tabi a souligné l’importance d' »accorder davantage d’intérêt aux femmes juges pour contribuer activement à opérer le progrès escompté en vue de réaliser les objectifs du développement, conformément au Plan-cadre de Coopération des Nations Unies pour le développement durable 2023″.
Il a, dans contexte, invité les juges algériennes à « promouvoir la justice pour être au diapason des attentes du citoyen ».
Le ministre a mis en exergue « le rôle actif de la femme juge dans le système judiciaire et sa participation au renforcement du pouvoir judiciaire, ainsi que l’accomplissement de ses missions, avec responsabilité, afin de contribuer à la consécration de l’Etat de droit et à la protection des droits et des libertés ».
Et d’ajouter que la célébration de cette Journée internationale « intervient pour affirmer la participation active de la femme à la prise de décision à tous les niveaux, en vue de réaliser l’égalité et le développement durable ».
Il a également souligné « la place importante occupée par la femme affiliée au corps de la magistrature dans le processus de développement, notamment à la lumière des acquis réalisés que l’Etat veille à renforcer davantage, en assurant l’accès de la femme algérienne à de hautes fonctions dans de nombreux secteurs, particulièrement la justice, en guise de reconnaissance de ses compétences, ses capacités et son excellence, tel que l’a si bien affirmé le président de la République dans son allocution à l’occasion de la Journée internationale de la femme ».
Dans le cadre de la célébration de cette journée et en reconnaissance du statut des femmes juges en Algérie, un timbre postal a été émis à cette occasion, a-t-il rappelé, considérant que cette symbolique renferme « des connotations fortes et profondes exprimant le combat mené par la femme algérienne de manière générale, et les femmes juges de manière plus particulière, pour arracher leurs droits et réaliser le principe d’égalité à l’homme ».
De son côté, le président du SNM, Laïdi Aoudeche a indiqué que la femme juge en Algérie « a réussi à occuper la place qu’elle mérite au sein du corps des magistrats, au vu de leur nombre qui est près de la moitié du nombre total de magistrats à l’échelle nationale, et de par les postes de responsabilité et les hautes fonctions qu’elles occupent dans ce domaine ».
La femme algérienne est parvenue « à s’imposer au niveau de l’ensemble des juridictions, le pouvoir judiciaire en tête, et à accéder à des instances régionales et internationales, qu’elle représente d’ailleurs avec brio », a-t-il précisé, rappelant que la Constitution « a consacré le principe d’égalité dans tous les secteurs d’activité, dont la magistrature, en abrogeant la distinction entre les deux sexes en matière de droits et d’obligations ».
A noter que plusieurs femmes juges, parmi elles des retraitées, ont été honorées à l’occasion de leur journée internationale. (APS)
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