Le film documentaire « L’humanitaire au cœur de la Guerre de libération d’Algérie » projeté à Alger

ALGER- Le film documentaire « L’humanitaire au cœur de la Guerre de libération d’Algérie » du réalisateur Saïd Oulmi a été projeté lundi soir à la salle Ibn Zeydoun à Alger.

Produit par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), cette « œuvre humanitaire et historique » de 42 minutes dont la réalisation a pris trois ans, revient sur les différentes actions entreprises par cette institution pendant la Guerre de libération, à travers 10 missions durant lesquelles 586 lieux de détention ont été visités.

La projection de ce film documentaire, qui s’est déroulée en présence de la cheffe de délégation du CICR en Algérie, Valérie Aubert et de plusieurs invités comme l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, et de l’envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leïla Zerrougui, intervient à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et du 62e anniversaire de l’adhésion de l’Algérie aux Conventions de Genève.

L’œuvre de Saïd Oulmi évoque la relation qui existait entre le Croisant rouge algérien (CRA) et le CICR dont le rôle dans la libération des prisonniers de guerre à travers ses différentes visites a également été évoqué ainsi que l’adhésion du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) aux Conventions de Genève.

Pour le traitement de ce sujet, le réalisateur a adopté une approche académique en s’appuyant sur cinq piliers que sont les archives du CICR dont le contenu (les rapports établis par les différentes visites des délégués) se trouve à Genève, la lecture des lettres adressées à cette institution, les archives personnelles, le témoignage des véritables acteurs ayant vécu pendant cette période, en plus d’interroger les lieux de mémoire.

Le film apporte notamment le témoignage poignant de l’ancien membre du CICR en Algérie Pierre Gaillard -décédé deux mois après le tournage- qui a beaucoup aidé dans les centres de détention, aussi bien en Algérie qu’en France et les camps de réfugiés en Tunisie et au Maroc.

Le réalisateur a, en outre, donné la parole à d’anciens prisonniers algériens qui ont témoigné du rôle joué par le CICR dans l’amélioration des conditions de leur détention, tels qu’Aïssa Zeddam, ancien pensionnaire de la prison de Kasr Tir (Sétif) et Messaoud Chelik, prisonnier à Lambèse (Batna).

Il a également fait parler des figures de proue de la révolution algérienne et des hommes politiques du Front de libération nationale (FLN) comme le moudjahid et ancien chef du gouvernement, feu Redha Malek et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui.

Dans une déclaration à l’APS, le réalisateur Saïd Oulmi a indiqué que son film était « une œuvre de mémoire qui contribue à l’écriture d’un pan de l’histoire de l’Algérie ».

« On a besoin de projeter ce genre de films à nos jeunes parce qu’on ne peut pas bâtir un futur si on ne connait pas notre histoire », a-t-il souligné.

Saïd Oulmi a réalisé et conçu plusieurs programmes télévisés et documentaires historiques, entre autres « Le Retour » traitant de la question des Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie et « Dar Elhadith » qui raconte l’histoire de la première école algérienne bâtie par l’Association des oulémas musulmans algériens.

A lire également

Lire également