Le Conseil de sécurité soutient un cessez-le-feu en Libye pendant la fête de l’Aïd el-Adha

Le Conseil de sécurité soutient un cessez-le-feu en Libye pendant la fête de l'Aïd el-Adha

NEW YORK (Nations unies) – Le Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré qu’il soutenait l’idée d’un cessez-le-feu en Libye à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Adha, et ce au lendemain d’une frappe imputée aux troupes du général à la retraite, Khalifa Haftar et qui a fait plus de 40 morts et des dizaines de blessées.

Dans un communiqué publié lundi, le Conseil de sécurité a exprimé son soutien à l’appel de Ghassan Salamé, l’émissaire de l’ONU en Libye, en faveur d’un cessez-le-feu entre les belligérants pour la fête de l’Aïd el-Adha (fête du sacrifice), prévue dimanche prochain.

M. Salamé a lancé cet appel la semaine passée devant le Conseil de sécurité dans le cadre de son plan d’action visant à mettre un terme au conflit libyen.

Il a également suggéré l’organisation d’un sommet des pays concernés pour mettre fin aux hostilités et appliquer réellement l’embargo sur les armes imposé par l’ONU, ainsi que la tenue d’une réunion de personnalités libyennes influentes pour s’accorder sur la voie à suivre.  

Le Conseil de sécurité a estimé lundi que « cette trêve devrait être accompagnée de mesures de confiance entre les parties ».  

Il a par ailleurs réaffirmé ses appels antérieurs, en particulier celui lancé à toutes les parties pour qu’elles s’engagent à « respecter un cessez-le-feu et à en revenir rapidement à un processus politique sous la médiation de l’ONU ».  

« Une paix et une sécurité durables en Libye, y compris la fin de la crise humanitaire qui s’aggrave, ne pourront se concrétiser que par une solution politique », a-t-il dit dans son communiqué.  

Plus tôt, la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé sa préoccupation face à la poursuite des violences et des frappes aériennes à Morzouk dans le sud du pays.

Dans un communiqué, la MANUL s’est dite « extrêmement préoccupée par les informations faisant état de la poursuite des actes de violence à Morzouk, notamment de plusieurs raids aériens qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils ».

Une frappe aérienne a ainsi tué dimanche soir plus de 40 personnes et blessé plus de 50 autres, avait affirmé lundi un responsable local.

La mission onusienne a de nouveau souhaité qu’une trêve s’instaure à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Adha.

Par ailleurs, le Gouvernement d’union libyen (GNA), reconnu internationalement, a condamné la frappe aérienne de dimanche à Mourzouk, appelant la MANUL et la communauté internationale à « assumer leurs responsabilités et à enquêter sur les crimes commis par les milices » dans cette ville.

Le GNA a accusé les forces fidèles au général à la retraite, Khalifa Haftar, d’avoir mené cette frappe et a condamné « avec force » la frappe aérienne menée par les milices de Haftar contre le quartier résidentiel d’al-Qalaa à Morzouk.

Ce raid intervient alors que d’intenses efforts diplomatiques sont déployés pour la relance des négociations politiques entre les différentes parties en Libye et en particulier pour mettre en oeuvre une trêve.

Il intervient également alors que sur le terrain, l’ONU s’est inquiétée de l’escalade des combats entre les forces loyales au GNA et les troupes de Haftar, qui a lancé des hostilités le 4 avril pour conquérir la capitale libyenne, Tripoli.

Selon les dernières statistiques de l’ONU, les agressions contre Tripoli ont causé la mort à ce jour d’environ 1.100 personnes.

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