Le ciblage des journalistes palestiniens par l’entité sioniste continue de susciter une vague d’indignation

Le ciblage des journalistes palestiniens par l'entité sioniste continue de susciter une vague d'indignation

ALGER – L’assassinat de journalistes palestiniens, alors qu’ils documentaient les atrocités de l’entité sioniste à Ghaza, continuait lundi de susciter l’indignation de nombreux pays et organisations.

Dans ce cadre, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de condoléances au journaliste palestinien de la chaîne Al Jazeera, Wael Al-Dahdouh, et sa famille, suite au lâche assassinat de son fils journaliste, Hamza Wael Al-Dahdouh, par l’occupant sioniste. Il avait déjà perdu sa femme et deux de ses enfants dans un raid au début de l’agression sioniste.

« C’est avec une immense tristesse et une profonde affliction qui j’ai appris la nouvelle du lâche assassinat du journaliste Hamza Wael Al-Dahdouh, fils du journaliste de la chaîne Al Jazeera, Wael Al-Dahdouh, par l’occupant sioniste, rejoignant en martyr la plupart des membres de sa famille tombés également en martyrs dans l’agression sioniste barbare à Ghaza, où les journalistes qui accomplissent leur rôle sont délibérément pris pour cibles, en violation flagrante du droit international humanitaire et du droit à la protection qu’il leur garantit », a écrit le Président Tebboune dans son message de condoléances.

« Le président de la République présente ses condoléances à son père, Wael Al-Dahdouh, ainsi qu’à sa famille, et, à travers eux, aux familles de tous les journalistes tombés en martyrs dans cette agression barbare incessante », selon le message de condoléances.

« Leur mémoire éternelle continuera de hanter l’occupation sioniste comme le témoin du bâillonnement des voix de la liberté et de l’occultation de la réalité des crimes sionistes dans les territoires palestiniens occupés », a ajouté le président de la République.

Hamza Wael Al-Dahdouh, journaliste de la chaîne Al Jazeera et Moustafa Thuraya, travaillant avec l’AFP, ont été tués dimanche dans une frappe sioniste dans la bande de Ghaza. Ils se trouvaient à bord de leur voiture au moment de l’attaque.

Deux autres journalistes ont été tués dimanche et lundi, portant le bilan des martyrs au sein de la corporation à plus de 110, selon les autorités palestiniennes.

Pour sa part, la Chine, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, s’est déclarée lundi « profondément attristée » par l’assassinat des journalistes à Ghaza, appelant l’entité sioniste à arrêter son agression « immédiatement ».    

De son côté, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné « vigoureusement » le ciblage délibéré par les forces de l’occupation, des professionnels du secteur de la presse et de leurs familles dans les territoires palestiniens occupés.

A Genève, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU s’est dit « très préoccupé » lundi par le « bilan élevé » de journalistes palestiniens tombés en martyrs dans la bande de Ghaza.

« Les meurtres de tous les journalistes doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et indépendante pour garantir le strict respect du droit international et les violations doivent faire l’objet de poursuites », a souligné le Haut-Commissariat dans un message sur le réseau social X.

 

La CPI inclut les crimes contre les journalistes dans son enquête

 

Suite aux deux dernières plaintes déposées par Reporters sans frontières (RSF) auprès de la Cour pénale internationale (CPI), le bureau du procureur Karim Khan a assuré à l’organisation que « les crimes contre les journalistes étaient inclus dans son enquête sur la Palestine ».

« Après l’assassinat des journalistes Moustafa Thuraya et Hamza Wael Al-Dahdouh, RSF est en mesure de révéler que les crimes contre les journalistes font en effet l’objet d’une attention particulière dans l’enquête de la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine », indique RSF dans un communiqué publié lundi sur son site.

Selon la même source, la CPI assure que « les crimes contre les journalistes sont examinés par le parquet, parmi d’autres crimes potentiels, dans le cadre de l’enquête en cours sur la situation en Palestine ».

Le procureur de la CPI, Karim Khan, et son prédécesseur Fatou Bensouda ont été contactés en décembre par RSF, qui cherchait à s’assurer de leur compréhension de l’ampleur et de la gravité des crimes commis contre les journalistes palestiniens.

« L’hécatombe des journalistes à Ghaza (…) exige une réponse déterminée de la CPI. L’annonce faite par le parquet de la CPI à RSF est une bonne nouvelle que nous saluons. Nous espérons que son enquête avancera rapidement et aboutira à des actions concrètes : c’est nécessaire et attendu depuis longtemps », s’est exprimé RSF.

Dans un communiqué publié sur son site samedi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré enquêter sur tous les rapports faisant état de journalistes et de professionnels des médias tués, blessés ou portés disparus pendant l’agression sioniste, ce qui a conduit à la période la plus meurtrière pour les journalistes depuis que le CPJ a commencé à recueillir des données en 1992.

« Les journalistes de toute la région font de grands sacrifices pour couvrir ce conflit déchirant. Ceux de Ghaza, en particulier, ont payé et continuent de payer un tribut sans précédent et sont confrontés à des menaces exponentielles. Beaucoup ont perdu leurs collègues, leurs familles et leurs installations médiatiques », a-t-il souligné.

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