Le chanteur Mohamed Lamari inhumé à Alger

ALGER – Le chanteur Mohamed Lamari, décédé lundi à l’âge de 79 ans, a été inhumé dans l’après-midi au cimetière d’El Kettar à Alger en présence d’une foule nombreuse.

Dans une atmosphère sobre empreinte d’émotion, des artistes, admirateurs et compagnons de route étaient nombreux à accompagner Mohamed Lamari à sa dernière demeure.

Des chanteurs, comédiens et compositeurs qui ont côtoyé Mohamed Lamari, ont tenu à rendre un hommage à la mémoire d’un des pionniers de la chanson moderne algérienne.

Le chanteur du hawzi, Samir Toumi, regrette la perte d’un « monument de la chanson algérienne au parcours très riche ». Sa disparition est une « perte pour la scène musicale » qu’il a animée durant des décennies, a-t-il  déploré.

Pour sa part, le chanteur kabyle, Boualem Chaker, regrette la disparition  d’un « monument » de la chanson moderne à laquelle il a légué un « répertoire riche ».

Il garde du défunt le souvenir d’un homme « modeste » qui était un « guide » pour les jeunes artistes de l’époque.

Rezig Dreffoune, plus connu sous le nom d’artiste Nouredine Choukas, musicien membre de l’Orchestre de la Télévision algérienne, se rappelle d’un artiste « jovial », « loquace »  et « badin » qu’il a eu à accompagner pendant une  vingtaine d’année comme guitariste.

Yousfi Selouane, auteur-compositeur qui a fait partie avec Mohamed Lamari dans la Chorale de la Télévision algérienne (ex RTA), se souvient d’un artiste, considéré dans les années 70 comme un des chanteurs les plus connus sur la scène musicale en Algérie.

Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, avait, lui, regretté dans un message de condoléances, la perte d’ « un monument et (d’) un grand chanteur » qui a marqué de son empreinte la scène musicale algérienne.

Le ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, a évoqué pour sa part la disparition d’un « grand monument » de la chanson algérienne.

Natif d’Alger en 1940, Mohamed Lamari s’est lancé, dès son jeune âge, dans l’univers de la musique à travers des fêtes familiales et autres occasions privées.

Considéré comme le doyen des interprètes de la chanson moderne algérienne, Mohamed Lamari a entamé sa carrière, longue de 65 ans, avant l’indépendance. 
L’artiste a collaboré avec plusieurs paroliers célèbres à l’image de Mohamed Lahbib Hachlaf, Mustapha Toumi dont il chantera « N’djoum » et « Djazairia », entre autres.

« Rana Hna », « Thawra » et « ah ya kalbi », entre autres, marqueront le public des années 60 et  70.

Outre son célèbre duo avec Myriam Makeba, en interprétant la chanson  « Africa », il dédie une chanson à Che Guevara, écrite par Mustapha Toumi le jour même de l’exécution du révolutionnaire argentin par l’armée bolivienne.

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