ALGER – Acquis important de l’Algérie indépendante, le Centre de développement des technologies avancées (CDTA) est un pôle de recherche et développement (R&D) qui fournit depuis plus de quatre décennies de nombreux services et équipements dans 40 domaines technologiques.
Les responsables de ce centre situé à Baba Hassen à Alger, misent sur la dynamisation de son rôle en veillant à « allier entre la flexibilité des mesures et la diversification des ressources d’approvisionnement et de financement qui permettent de soutenir les projets des différents secteurs de manière plus importante », a expliqué le directeur de ce centre, Mohamed Traiche.
Cela est d’autant plus possible avec l’expérience cumulée par le Centre (plus de 4 décennies) dans 40 technologies, dont la robotique, les milieux ioniques et le laser, l’ingénierie des systèmes et les multimédias, la microélectronique et l’optique, la nanotechnologie, ainsi que la modélisation de la technologie de la fabrication partielle, a ajouté M. Traiche.
Les compétences nationales au Centre ont pu acquérir et développer un savoir-faire pointu qui leur a permis d’occuper une place de choix dans le domaine technologique, toutes spécialités confondues, et ce grâce notamment au cumul d’expertises et les différents accords conclus, poursuit le même responsable.
Le CDTA qui compte 4 plateformes technologiques développe actuellement 7 programmes de recherche comptant 100 projets.
Il s’agit de programmes de base et d’autres socio-économiques, dont un tiers en partenariat avec de grandes sociétés nationales réparties sur 13 secteurs.
Ces projets portent notamment sur le développement d’applications au profit d’institutions officielles, la fabrication des équipements, dont le tout dernier est la mise au point d’un robot de balayage des barrages et la mesure de leur envasement, ainsi que les petits drones pour le recensement des surfaces agricoles.
Dans le domaine sanitaire, les chercheurs et ingénieurs du CDTA travaillent sur plusieurs projets, le plus important étant le développement d’une application virtuelle d’autopsie au profit de la Faculté de médecine Alger 1 et le CHU Mustapha Pacha.
Cette application « permet de garantir un apprentissage rapide d’une part, et d’alléger la pression sur les universités, d’autre part », a précisé la responsable de l’équipe IRVA, Nadia Zenati.
De son côté, l’enseignant chercheur au sein de la même équipe, Mohamed Amine Guerroudji a fait observer que l’application permet à l’étudiant de suivre avec une technique tridimensionnelle, d’interagir et de suivre des cours de 30 minutes à une heure.
La même équipe mène, en coopération avec l’hôpital de Ben Aknoun, l’expérience de rééducation motrice des malades à travers une application qui repose sur la simulation des mouvements de rééducation sous forme d’un jeu électronique faisant plonger le patient dans un monde virtuel où il applique les gestes nécessaires à la guérison.
Le patient est plus motivé car les exercices sont ludique semblables aux jeux électroniques ordinaires en progressant d’un niveau à un autre supérieur, ce qui ouvre la porte à la compétitivité et l’allègement de la pression dans la guérison, a relevé M. Zenati.
Outre le domaine sanitaire, l’équipe travaille sur le développement d’une série d’applications en partenariat avec plusieurs secteurs. Dans le cadre de son partenariat, l’équipe s’attèle à développer une application de simulation de la qualification des travailleurs sur la protection sécuritaire des infrastructures pétrolières. L’équipe travaille, en outre, sur le projet de maintenance industrielle en coopération avec la compagnie Air Algérie.
Un système de détection des incendies pour protéger la richesse forestière
Par ailleurs, le département milieux ioniques et laser développe un système de détection des incendies (LIDER) avec une technologie de laser qui détecte les incendies et propose un système d’alerte pour les contrôler.
L’enseignant et chercheur au Centre, Ammar Ramdani a expliqué que le système, résultat d’années de recherche, a une portée allant jusqu’à 20 km et peut atteindre un périmètre de 30 km, celui-ci ayant fait preuve d’efficacité à travers les essais effectués à l’intérieur comme à l’extérieur du laboratoire, notamment au niveau de la forêt de Baïnem (Alger).
L’équipe de recherche responsable de ce projet, développé en collaboration avec la Direction générale des forêts (DGF), mise sur la réalisation d’un prototype en vue de l’homologuer et le fabriquer par la suite.
Au niveau de la station de projection thermique, le Centre assure le traitement des surfaces en les protégeant des facteurs extérieurs à l’instar de la rouille.
Il assure également la fabrication des prototypes technologiques expérimentaux et propose des consultations, outre la formation scientifique des étudiants.
Amar Hezzam, gestionnaire de la plateforme de prototypage technologique a fait état de 63 prototypes technologiques établis par la plateforme l’année dernière au profit des entreprises, des centres de recherche et des étudiants.
Dans le même cadre, une collaboration avec plusieurs entreprises publiques à l’instar de Sonatrach et Cosider, en plus des centres de recherche est mise en place, outre la supervision sur l’élaboration de tous les prototypes des entreprises spécialisées dans la fabrication du plastic dans les wilayas du centre, compte tenu de la seule unité au plan national qui dispose du matériel spécialisé dans la fabrication en ajoutant la matière, mais aussi le matériel de rétro-conception (conception Inversée), présente au niveau du Centre.
Quant à la plateforme de technologie de micro-fabrication au niveau du Centre, elle œuvre, à son tour, à former un trait d’union dans les microélectroniques, en sus de former les chercheurs pour attirer les investisseurs dans ce domaine vital, selon le gestionnaire de la station technologique, Mohamed Mkhaldi.
Un nouveau pôle agricole dans le sud