ALGER – L’enseignant en sciences politiques et relations internationales, Idriss Attia, a affirmé que le 31e sommet arabe, tenu les 1er et 2 novembre à Alger, censé être un rendez-vous régional, est désormais mondial, au vu de la forte présence des dirigeants arabes et des représentants d’organisations internationales et régionales, en sus de l’écho favorable reçu dans les différentes contrées du monde.
Dans une déclaration à la presse, le spécialiste en affaires africaines et études stratégiques et sécuritaires a précisé que le sommet arabe « traduisait directement les neuf clauses liées à la Déclaration d’Alger, signée le 13 octobre dernier entre les factions palestiniennes, en ce sens que les dirigeants arabes ont souligné leur attachement envers la cause palestinienne et sa redynamisation sur les plans arabe et mondial ».
Il a également tenu à rappeler que le discours du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, évoqué dans la Déclaration d’Alger sanctionnant les travaux du sommet, se voulait un soutien à la candidature de la Palestine pour devenir un membre à part entière aux Nations Unies.
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Pour le chercheur, la Déclaration d’Alger « a mis l’accent sur les engagements des pays arabes à l’initiative de paix, présentée en 2002, avec l’entité sioniste expansionniste qui l’a niée en rejetant la solution à deux Etats et les bases de la paix et de l’ensemble des propositions et des mécanismes mis en places par les pays arabes en vue de régler la question palestinienne ».
M. Attia a souligné, dans ce contexte, que « le sommet a créé un nouveau départ pour l’action arabe commune », saluant les conclusions de ce rendez-vous qui « contribueront à l’unification des rangs arabes et au soutien des efforts déployés dans le but d’accompagner les frères palestiniens dans la mise en œuvre des décisions prévues dans la Déclaration ».
Le sommet de rassemblement a été couronné par un consensus arabe, d’autant que les dirigeants arabes, ainsi que l’ONU, l’Union africaine (UA), l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Mouvement des non-alignés, ont salué ce succès remarquable qui s’est résumé dans la réunification et le renforcement du système régional arabe et le développement des mécanismes d’action de la Ligue arabe, a-t-il soutenu.
S’agissant de la coopération arabo-africaine, l’universitaire a précisé que les relations « doivent être renforcées entre le Monde arabe et le continent africain, afin de fixer des objectifs communs basés sur la non-reconnaissance de l’entité sioniste et le rejet de la normalisation au niveau africain », en sus du vote des pays africains en faveur des causes arabes, notamment palestinienne, outre le renforcement des liens de coopération dans divers domaines et le développement des mécanismes d’action et de règlement des conflits ».
Par ailleurs, M. Attia a souligné le pari économique du sommet, qui s’est traduit dans l’appel du président de la République à « bâtir un bloc économique arabe solide, garant des intérêts communs des pays arabes, tout en œuvrant à la définition des priorités et des domaines d’action commune, à impact positif immédiat et perceptible pour les peuples arabes ».
Ce sera aussi un rendez-vous diplomatique