L’apport des stations de dessalement à l’approvisionnement en eau potable appelé à doubler

L'apport des stations de dessalement à l'approvisionnement en eau potable appelé à doubler

BOUMERDES – Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar a affirmé, mercredi depuis Boumerdès, que le nouveau programme de réalisation de cinq stations de dessalement d’eau de mer, supervisé par le groupe, permettra, une fois finalisé l’année prochaine, de doubler le taux de contribution de ces installations à l’approvisionnement des citoyens en eau potable.

Lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Djinet, présidée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Hakkar a indiqué que la capacité de production globale des cinq stations, estimée à 1,5 million m3/jour, permettra d’augmenter la contribution des stations de dessalement d’eau de mer à 42% (17% actuellement) d’ici à la fin de 2024.

Il a, également, souligné que grâce à ce programme, l’Algérie occupera la première place en Afrique et la deuxième dans le monde arabe (après l’Arabie saoudite) en termes de capacités de production de l’eau dessalée, avec une capacité totale estimée à 3,7 millions m3/jour.

Le programme initié par le président de la République comprend la réalisation de cinq stations de dessalement dans chacune des wilayas de Boumerdès (Cap Djinet), Tipasa (Fouka), Oran (Cap blanc), El Taref (Koudiet Eddraouche) et Béjaia (Tighremt- Toudja), en un temps record ne dépassant pas 24 mois, « un défi pour les institutions et cadres nationaux, mobilisés pour réaliser cinq grandes stations en même temps », explique M. Hakkar.

Contrairement aux précédents projets réalisés en partenariat avec des entreprises étrangères, le programme des cinq stations a été confié aux filiales du groupe Sonatrach, outre le groupe Cosider, a fait savoir le Pdg de Sonatrach mettant en avant les capacités de ces entreprises en matière de construction, d’études et d’ingénierie.

« Nous avons déjà réalisé 11 stations de dessalement de l’eau de mer en partenariat avec des entreprises étrangères. C’est la première fois que nous réaliserons un programme d’une telle envergure avec des efforts nationaux en un temps record », a déclaré le même responsable rappelant que la durée de réalisation des projets concrétisés précédemment oscillait entre 36 et 57 mois.

Le nombre de travailleurs dans chaque projet s’élèvera à 1.000 travailleurs tout en privilégiant le National en termes de sous-traitance, de prestation de services et de fourniture de pièces de rechange et de produits chimiques utilisés dans le traitement des eaux dessalées aux entreprises réalisatrices, a précisé M. Hakkar ajoutant que l’exploitation de cette infrastructure sera confiée à une entreprise algérienne supervisée par des cadres diplômés des universités algériennes.

Il a expliqué que le programmes de cinq stations vient s’ajouter à un précédent programme d’urgence portant réalisation de trois stations à Alger et Boumerdes d’une capacité de 150.000 m3/jour.

Il s’agit des stations de Bateau cassé (10.000 m3/ par jour) et d’El Marsa (60.000 m3) à l’est d’Alger et de Corso (80.000 m3/jour).

Les deux stations de la capitale sont entrées en service l’année dernière, ajoute le même responsable, faisant savoir que des essais étaient en cours au niveau de la station de dessalement de l’eau de mer de Corso, qui devrait être opérationnelle dans les prochains jours, a-t-il dit.

Par ailleurs, il a indiqué que le groupe s’attèle à concrétiser des projets pétroliers et gaziers, dont, notamment, pétrochimiques qui « entreront bientôt en service, ce qui renforcera les capacités d’exportation de Sonatrach », a-t-il soutenu.

De son côté, le DG de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), Ilyes Mihoubi, a affirmé que le programme d’urgence relatif au dessalement de l’eau de mer permet aujourd’hui d’améliorer le service public d’eau potable, d’autant plus que 70% des Algérois seront alimentée de « façon quotidienne » et 30% « un jour sur deux ».

En 2021, 75% des Algérois bénéficiaient d’un programme de distribution d' »un jour sur deux » et seulement 25% selon un programme « quotidien », rappelle M. Mihoubi.

Une fois les deux stations de Fouka 2 et Cap Djinet entrées en service la fin de l’année prochaine, souligne le responsable, les Algérois seront quotidiennement alimentée à 100% en eau potable, à l’instar de Boumerdès et Blida.

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