L’ambassadeur du Venezuela à Alger défend la crédibilité du système électoral dans son pays

ALGER – L’Ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Algérie, José de Jesus Sojo Reyes, a défendu lundi à Alger la crédibilité du système électoral dans son pays, soulignant que la réélection du président, Nicolas Maduro, à la magistrature suprême était « transparente et démocratique ».

M. Sojo Reyes, qui s’exprimait au forum du journal le Courrier d’Algérie a affirmé que « le système électoral au Venezuela est électronique. C’est l’électeur lui-même qui déclenche le digital pour voter », les résultats issues des opérations de vote sont crédibles et reflètent la rigueur du dispositif électoral « démocratique » mis en place, lors du scrutin de mai 2018. « L’électeur ne peut en aucun cas voter dans un autre centre de vote.

Le système (électronique) en question permet à la fin de l’opération électorale l’impression de fichiers relatant toutes les opérations de vote », a ajouté le diplomate vénézuélien, réagissant à des voix qui mettent en doute la crédibilité de la réélection du président, Nicolas Maduro. « Les agents mobilisés dans les bureaux étaient sélectionnés de façon aléatoire.

L’opération de dépouillement des bulletins était diffusée en direct sur les écrans de télévision », a-t-il encore argumenté, avant de rappeler que le scrutin s’était déroulé en présence de représentants des formations politiques de l’opposition ainsi que d’observateurs étrangers.

Evoquant « la remise en cause » par l’opposition de la crédibilité du vote, M. Sojo Reyes a regretté une telle démarche, car « non fondée », surtout que la plupart des partis, ayant un ancrage au sein de la société, ont signé les procès verbaux le jour du scrutin.


Lire aussi : Venezuela: appels à la mobilisation contre toute intervention étrangère


« La signature des PV est la meilleure preuve que les représentants des partis étaient satisfaits des conditions de déroulement des élections », a-t-il soutenu, interrogeant, dans ce contexte, sur les motivations qui ont amené l’opposition à attendre le 10 janvier, soit près de huit mois après, pour « faire part de son rejet des résultats ».

Affirmant que « l’idée de +la fraude+ a été soufflée et dictée par les Etats-Unis à l’opposition afin de pouvoir manipuler l’opinion mondiale », l’ambassadeur du Venezuela a ironisé en rappelant que « Les Etats-Unis et certains pays d’Amérique Latine avaient refusé les résultats avant même la tenue du scrutin ».

S’exprimant ensuite sur le fait que c’est Juan Guaido qui soit à la tête de l’opposition, l’orateur a indiqué que Guaido a été proposé par les Etats-Unis.  » C’est le vice-président des USA qui a appelé les autres partis de l’opposition afin de les convaincre de Guaido », a-t-il confié, soulignant que Guaido a été sélectionné parce qu’il a été formé aux Etats-Unis.

« Les Etats-Unis s’acharnent contre M. Maduro », a expliqué l’ambassadeur, « parce que le président a voulu mettre en œuvre son plan de relance économique consistant en le renforcement des investissements Chinois et Russes au Venezuela ».


Lire aussi : Venezuela: une « intervention humanitaire » américaine de plus en plus plausible


« Les Etats-Unis veulent garder le Venezuela comme une chasse gardée », a-t-il dit, faisant observer que les problèmes économiques au Venezuela ont pour origine le blocus économique des Etats-Unis, indiquant que « les pertes de Venezuela à cause de ce blocus sont estimées à 25 milliards de dollars ».

Il saisit cette occasion pour demander aux Etats Unis de levée le blocus injustement impose à son pays au lieu de lui proposer des « aides humanitaires ». Répondant à une question relative au soutien de certains pays de l’Amérique latine pour Guaido, qui s’est autoproclamé « président par intérim », l’invité du forum a indiqué que les pays en question se sont toujours alignés sur la position des Etats-Unis de « peur de représailles ».

Le diplomate a, en outre, regretté le fait que certains pays de l’Union européenne, à l’image de l’Espagne qui a rejoint à la dernière minute la position des Etats-Unis, alors qu’il a appelé au départ au dialogue vénézuélien.

Par ailleurs, M. Sojo Reyes, s’est montré rassuré de l’issue de la crise au profit de la légitimité, soutenant que Juan Guaido, qui a transgressé la constitution, « est désespéré », alors que l’adhésion du peuple vénézuélien à la légalité et son soutien au président Maduro se renforcent chaque jour ». « De même pour le soutien des autres pays », a-t-il conclu.

A lire également

Lire également