Le président du Conseil français des grandes cultures, FranceAgriMer, Benoît Piétrémont, a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi dernier que « l’Algérie est presque fermée, voire totalement fermée » au blé tendre français, en raison des relations diplomatiques extrêmement tendues avec la France.
Selon lui, les exportations de céréales françaises, notamment de blé, risquent de subir un coup dur cette saison. Cette situation s’ajoute au ralentissement des achats chinois et à la poursuite des flux de blé ukrainien vers les pays de l’Union européenne.
Dans le même contexte, Philippe Heuzé, secrétaire général de l’Association Générale des Producteurs de Blé (AGPB), a affirmé : « Il est certain que nous laisserons cette année davantage de place à nos concurrents, en particulier en Afrique du Nord, qui était d’une certaine manière notre marché habituel. » Il a également souligné la nécessité de continuer à démontrer la qualité des céréales françaises.
La France maintient pour l’instant ses prévisions d’exportation de blé vers les marchés hors Union européenne à 3,5 millions de tonnes pour l’année agricole 2024-2025, soit le niveau le plus bas depuis l’an 2000. Cette baisse suscite de vives inquiétudes parmi les producteurs et exportateurs français, qui craignent de perdre encore davantage de parts de marché.
Les relations diplomatiques détériorées entre l’Algérie et la France ont récemment eu un impact significatif sur les exportations de céréales françaises, en particulier de blé, selon une analyse du site France Agricole.
En octobre dernier, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté entre 510 000 et 570 000 tonnes de blé lors d’un appel d’offres international. Ces ventes ont été réparties entre huit entreprises, aucune d’entre elles n’étant française, contrairement aux années précédentes, où la France figurait parmi les principaux fournisseurs de blé tendre du marché algérien.
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