Dans une démarche stratégique visant à renforcer la position de l’Algérie dans le domaine de la transition énergétique mondiale, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé aujourd’hui, mercredi 6 novembre 2024, depuis Rome, l’engagement total de l’Algérie à développer la technologie de l’énergie de fusion, considérée comme l’une des solutions innovantes et durables pour relever les défis énergétiques et climatiques.
Cette déclaration a eu lieu lors de sa participation à la réunion ministérielle inaugurale du groupe mondial pour l’énergie de fusion, affilié à l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), organisée au siège du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, sous le patronage de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, en présence de responsables internationaux, dont le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, ainsi que des représentants de plusieurs pays membres.
L’Algérie : un partenaire clé dans le développement de la technologie de l’énergie de fusion Lors de son discours d’ouverture, le ministre Arkab a précisé que l’Algérie place l’énergie de fusion parmi ses priorités dans le cadre de son engagement pour une transition énergétique durable. Il a souligné que l’Algérie est particulièrement intéressée par la mise en place d’un projet expérimental d’énergie de fusion, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités nationales dans ce domaine, y compris le développement des ressources humaines spécialisées, afin de former des cadres locaux capables de stimuler l’innovation dans les énergies renouvelables et avancées.
Dans ce cadre, le ministre a affirmé que l’Algérie considère l’énergie de fusion comme une source à faibles émissions de carbone offrant de vastes possibilités pour fournir des solutions énergétiques modernes, sûres et durables au niveau mondial. Il a ajouté que l’Algérie est déterminée à diversifier ses sources d’énergie en se concentrant sur les énergies renouvelables, notamment l’hydrogène, dans le cadre d’une stratégie à long terme pour développer des sources d’énergie propres.
L’énergie de fusion : une solution énergétique durable Le ministre a évoqué les avancées scientifiques majeures réalisées dans le domaine de la fusion nucléaire, ce qui a conduit à un intérêt mondial croissant pour cette forme d’énergie, notamment en raison des avantages qu’elle offre pour fournir des solutions énergétiques fiables, sûres et à faibles émissions de carbone. Il a noté que l’énergie de fusion surpasse les sources d’énergie fossiles traditionnelles en termes d’efficacité et de durabilité environnementale.
Arkab a également souligné que la fusion nucléaire pourrait contribuer de manière significative à la réduction des impacts environnementaux négatifs et renforcer la diversification énergétique au niveau mondial, ce qui permettrait de diminuer la dépendance aux sources traditionnelles polluantes. Il a affirmé que cette technologie représente l’une des solutions futures pour répondre aux besoins énergétiques croissants au niveau mondial, tout en préservant l’environnement et en garantissant la durabilité des ressources pour les générations futures.
Coopération internationale : un pilier essentiel pour le développement de l’énergie de fusion Dans le cadre du renforcement de la coopération internationale dans ce domaine, le ministre a insisté sur la nécessité de multiplier les partenariats internationaux pour faire face aux défis techniques posés par la technologie de la fusion nucléaire. Il a affirmé que l’Algérie est prête à travailler main dans la main avec ses partenaires internationaux pour réaliser ses ambitions dans ce secteur, en particulier compte tenu de l’importance de la coopération technique et scientifique entre les pays développés et les pays en développement.
Arkab a précisé que l’Afrique, qui fait face à de nombreux défis dans l’accès à l’énergie, représente un terrain prometteur pour l’application de ces solutions énergétiques avancées. Il a ajouté que l’Algérie soutient les efforts de l’AIEA pour faciliter la coopération technique et l’échange scientifique entre les pays africains, ce qui pourrait contribuer à fournir des solutions énergétiques innovantes pour le continent.
L’Algérie : un pôle régional dans le développement des énergies renouvelables Le ministre a réaffirmé que l’Algérie poursuit sa stratégie pour développer ses capacités énergétiques internes et atteindre l’autosuffisance énergétique, soulignant que le pays cherche à établir des partenariats multiples dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier avec l’augmentation de l’intérêt mondial pour les énergies propres. Dans ce contexte, l’Algérie ambitionne de devenir un centre régional pour le développement des technologies d’énergie propre, y compris l’énergie de fusion, ce qui contribue à renforcer son indépendance énergétique et lui offre l’opportunité de jouer un rôle actif dans la transition énergétique mondiale.
Rencontres stratégiques et préparations pour l’avenir Le ministre Arkab était accompagné lors de cette rencontre de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Mohamed Khalifi, ainsi que de plusieurs hauts responsables algériens, tels que le président-directeur général du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal, et le gouverneur de l’énergie atomique, Abdelhamid Malla. Ces rencontres ont permis de discuter des perspectives de coopération future entre l’Algérie et les pays participants à la réunion et de renforcer la position de l’Algérie en tant qu’acteur majeur dans la transition énergétique en Méditerranée et en Afrique.
L’Algérie et les partenariats futurs dans le domaine de l’énergie propre L’Algérie est l’un des leaders en Afrique du Nord dans le domaine des énergies renouvelables et cherche constamment à diversifier ses sources d’énergie. Son engagement à développer l’énergie de fusion s’inscrit dans une vision stratégique visant à réaliser une transition énergétique complète qui renforce la durabilité environnementale et économique. La réunion ministérielle récente a montré un grand intérêt à inclure l’Algérie dans des projets d’énergie durable à l’échelle régionale et internationale.
L’engagement de l’Algérie pour le développement de l’énergie de fusion nucléaire reflète son désir d’être une partie active des solutions énergétiques durables au niveau mondial. À travers cette initiative, l’Algérie cherche à renforcer sa compétitivité dans le secteur de l’énergie propre et à atteindre les objectifs de développement durable, tout en servant ses intérêts nationaux et régionaux.
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